A 80 ans du Débarquement

La France célèbre cette semaine le 80ème anniversaire du Débarquement du 6 juin 1944 en Normandie. Un anniversaire placé sous le signe du souvenir, bien que les vétérans soient, au fil des années, de moins en moins nombreux. Un événement qui, immanquablement, cette année, entre en correspondance avec l’époque actuelle, ses multiples conflits, ainsi que la remise en question de l’ordre international né de la Deuxième guerre mondiale.

Ces sujets sont, actuellement, au cœur des rencontres entre les dirigeants de la planète. Sans Vladimir Poutine qui, bien que représentant et descendant de l’Union soviétique qui a sacrifié des millions d’hommes pour libérer jadis l’Europe – 27 millions de morts -, n’a pas été invité.

En 2014, Vladimir Poutine avait été convié, malgré l’annexion de la Crimée trois mois plus tôt par la Russie. La séquence avait d’ailleurs donné lieu à un aparté avec le président ukrainien de l’époque – Petro Porochenko – et à l’ouverture de discussions, dans le cadre du « format Normandie », incluant la France et l’Allemagne, pour tenter de résoudre le conflit séparatiste prorusse dans l’est de l’Ukraine. On sait ce qu’il est advenu depuis.

Face à la Russie, les Occidentaux tentent d’apparaître plus que jamais unis. Peu à peu un tabou est levé : la plupart d’entre eux autorisent désormais Kiev à utiliser les missiles qu’ils lui livrent pour frapper, sous conditions, des cibles sur le territoire russe. Joe Biden a finalement accédé à la demande ukrainienne, tout comme le chancelier allemand Olaf Scholz, jusque-là très réticent, de crainte d’une escalade avec la Russie.

Comme pour l’envoi de chars en janvier, c’est Emmanuel Macron qui a ouvert la voie. Le président français, qui avait pris de court ses alliés en n’excluant pas l’envoi de troupes au sol en Ukraine, va également tenir sa promesse. Paris et Kiev discutent de l’envoi d’instructeurs militaires français en Ukraine. D’autres pays devraient s’associer à cette initiative qui marque un tournant réel pour contenir l’invasion russe… Qui aurait pu prévoir, il y a 80 ans, que nous en arriverions là ?

L’équipe de l’ASFE

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