Le 19 mai 2025, Versailles a accueilli la huitième édition du sommet Choose France, réunissant plus de 200 patrons internationaux. À cette occasion, le Gouvernement a annoncé un record de 37 milliards d’euros d’investissements étrangers, dont 20 milliards de nouveaux projets et 17 milliards confirmant de précédents engagements, notamment dans l’intelligence artificielle (IA).
Mais que racontent réellement ces annonces ? Derrière l’effet de manche, la stratégie française d’attractivité mérite d’être regardée avec un œil plus nuancé.
D’un côté, il faut reconnaître le rôle central joué par Choose France dans la promotion d’une économie française ouverte, moderne, prête à accueillir l’innovation. Les investissements massifs annoncés cette année dans l’IA, les centres de données et les infrastructures logistiques sont autant de signaux positifs allant dans le sens des priorités industrielles actuelles.
De l’autre, plusieurs limites interrogent. Une part significative des montants annoncés concerne en réalité l’extension de projets déjà existants. Et le rendement en emploi reste faible. Selon La Tribune, les investissements engagés depuis la première édition de Choose France représentent en moyenne près de 250 000 euros par emploi – « un chiffre bien loin du salaire minimum ».
Autre angle mort : la souveraineté numérique. Les investissements dans les data centers et l’IA offrent des perspectives, mais renforcent aussi notre dépendance aux technologies américaines, interrogeant ainsi notre capacité à maîtriser les chaînes de valeur stratégiques.
Choose France est une vitrine. Efficace, sans doute. Mais une vitrine ne fait pas une politique industrielle. L’attractivité est une force. Elle devient un levier politique lorsqu’elle s’inscrit dans une stratégie industrielle cohérente, durable et équitable.
L’Équipe de l’ASFE
Il
Est très important d attirer des compagnies internationales qui sont intéressées de s implanter en France et ,de ce fait, de créer des emplois et d investir. Donc il faut se concentrer sur cet objectif