Du 13 au 15 mai 2025, les personnels de l’Agence pour l’enseignement français à l’étranger (AEFE) se mobilisent à l’appel de plusieurs syndicats (FSU, UNSA, SGEN-CFDT) pour dénoncer une crise du dialogue social au sein du réseau.
De nombreuses actions syndicales
Le mouvement de grève s’inscrit dans une série d’actions débutées depuis plusieurs mois. Le 3 avril dernier, les représentants syndicaux avaient déjà boycotté le Comité Social d’Administration (CSA) de l’AEFE, dénonçant l’absence de réponse de la direction face à leurs revendications. Lors de la reconvocation du 15 avril, les élus syndicaux ont choisi de siéger en silence et de voter systématiquement contre tous les textes à l’ordre du jour : un geste symbolique fort pour marquer la rupture du dialogue.
De nombreuses revendications
Les syndicats dénoncent le mépris au sein du réseau, et une menace sur l’exercice même du droit syndical dans certains établissements. Parmi les principales revendications figurent :
- Le paiement de toutes les indemnités statutaires pour les personnels détachés ;
- La réouverture des discussions sur la réforme de l’avantage familial ;
- Une refonte de l’indemnité spécifique de vie locale (ISVL) ;
- La reprise des négociations pour les personnels de droit local ;
- Le respect du droit syndical dans les établissements en gestion directe (EGD) ;
- L’instauration de groupes de travail sur les questions d’hygiène, de sécurité et de conditions de travail ;
- L’élaboration d’un plan de prévention des risques psycho-sociaux.
Une gestion ministérielle remise en question
Les syndicats appellent également l’AEFE à intervenir plus fermement auprès des ministères. D’une part, ils exigent que l’Agence interpelle le ministère de l’Éducation nationale (MEN) pour mettre fin à la limitation, instaurée depuis 2019, de la durée des détachements à six ans. Selon eux, cette contrainte provoque une instabilité chronique au sein des équipes enseignantes, affaiblit l’offre pédagogique et entraîne une baisse significative du nombre de candidatures.
D’autre part, ils demandent à l’AEFE de faire pression sur le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères (MEAE) pour obtenir un budget à la hauteur des ambitions fixées. Alors que les effectifs d’élèves sont en hausse, près de 200 postes de personnels détachés doivent être supprimés en 2025 et 2026.