2024 : une année clé pour la démocratie

Toute l’équipe de l’Alliance Solidaire des Français de l’Etranger vous souhaite une excellente année. Que 2024 vous apporte beaucoup de joie, de succès, de belles surprises ainsi qu’à vos proches ; que cet an neuf vous réserve aussi une solide santé. En toutes circonstances, pour vous qui résidez ou travaillez hors de France, sachez que nous sommes toujours là pour vous informer de vos droits et vous aider dans vos démarches.

Cette année est tout à fait particulière pour l’avenir de la démocratie dans le monde, si souvent critiquée, décriée, violée sur tous les continents et alors que les conflits se multiplient sur la planète. En 2024, plus de la moitié de la population mondiale en âge de voter sera, en effet, appelée aux urnes. C’est historique, même si de nombreux scrutins ne seront ni libres ni équitables.

Si le Bangladesh a donné le coup d’envoi – le 7 janvier – de cette année électorale, ce sont évidemment les Etats-Unis qui vont retenir le plus l’attention. Le duel prévisible, et sans merci, entre Joe Bien, le démocrate sortant, et Donald Trump, le républicain sans limite, tourne déjà à l’affrontement. Le résultat du match retour de 2016 entre l’octogénaire (Biden est âgé de 81 ans) et le septuagénaire (Trump affiche 77 ans), dont la majorité des électeurs ne souhaitent pourtant pas la candidature, aura des conséquences importantes sur l’ordre mondial. A l’heure où le feu tonne en Ukraine et au Moyen-Orient, l’orientation future de l’Amérique et, donc avec elle, celui de l’ordre mondial, jusqu’à présent organisé autour de la première puissance au monde, seront en jeu. Tous les sondages, qu’il faut lire avec précaution, donnent l’avantage à Donald Trump, qui domine d’ailleurs les primaires républicaines.

Si la Chine, deuxième puissance économique de la planète, ne vote pas, ce sont les Taïwanais qui viennent de s’exprimer pour signifier leur attachement à leur indépendance. Taïwan persiste et signe, défiant une nouvelle fois la Chine de Xi Jinping dans les urnes. Le candidat du Parti démocratique progressiste a remporté nettement, dimanche dernier, l’élection présidentielle, à l’issue d’une campagne incertaine. « Nous avons démontré combien nous chérissons notre démocratie » en tournant le dos à « l’autoritarisme », a déclaré le prochain président de Taïwan, après avoir emporté plus de 40 % des suffrages. Inutile de souligner que Pékin fait grise mine et n’en restera pas là.

En Ukraine, les élections du mois de mars ont été annulées à cause de la guerre. En Russie, après avoir modifié illégalement la Constitution pour supprimer la limitation des mandats en 2020 et jeté en prison ses opposants les plus crédibles, Vladimir Poutine remportera sans aucun doute un troisième mandat consécutif de président. Sa réélection, en mars, prolongerait son règne jusqu’en 2030 et ferait de lui le dirigeant russe à la plus grande longévité depuis Catherine II, à la fin du XVIIIe siècle.

C’est en Afrique que se tiendront le plus grand nombre d’élections. Un continent où les coups d’État sont de plus en plus fréquents : neuf régimes ont pris le pouvoir par la force depuis 2020. D’après les sondages, un nombre croissant d’Africains seraient prêts à accepter un gouvernement militaire !

Enfin, des élections auront lieu au sein de l’Union européenne, où les 27 Etats-membres doivent renouveler leur Parlement commun. Un scrutin à hauts risques tant la tension autour de la question de l’immigration et la tentation d’une politique illibérale dans quelques pays sont fortes. On aura le temps d’en reparler d’ici au mois de juin, mois du scrutin…

L’équipe de l’ASFE

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