Ce samedi 25 novembre, nous commémorons la 24ème édition de la Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes. L’instauration de cette journée est née d’une histoire, terrible, s’étant produite en République dominicaine le 25 novembre 1960.
Ce jour-là, trois femmes, les sœurs Mirabal, sont assassinées sur ordre du chef de l’État, Rafael Trujillo. Ces sœurs, surnommées les Papillons (Mariposas), s’opposaient en effet ardemment à la dictature de Trujillo, l’une d’elle – Minerva – étant l’une des fondatrices du « Mouvement révolutionnaire du 14 juin » luttant contre son régime. Cette opposition lui valut, ainsi qu’à deux de ses sœurs, de mourir assassinées. Elles devinrent un symbole de la lutte contre la violence en République dominicaine et, au-delà, lorsque l’Assemblée générale de l’ONU fit du 25 novembre la journée consacrée à la sensibilisation contre les violences faites aux femmes.
Le sujet de la violence faites aux femmes n’est pas nouveau. Il a même toujours existé. Sa résonance médiatique et politique est pourtant récente, et ce n’est que depuis peu de temps que les plans se multiplient en France pour venir en aide concrètement aux femmes victimes de violences physiques et psychologiques. Cette newsletter permettra de faire le point sur les dispositifs existants, ainsi que sur les modèles étrangers, notamment italien.
L’ASFE s’est plus particulièrement engagée sur la question en s’intéressant à l’ampleur de cette violence pour les Françaises de l’étranger. Nous avons en effet compris, au fur et à mesure de nos échanges avec les associations spécialisées et les questionnements des Françaises en détresse, que l’expatriation pouvait être un terreau favorable au développement de ces violences.
Une violence dont les hommes peuvent également être victimes. Ils restent toutefois minoritaires, en particulier dans le cadre de l’expatriation, où l’on considère que 85% des « conjoints suiveurs » demeurent des femmes. L’entretien que nous avons réalisé cette semaine avec une chercheuse travaillant spécifiquement sur les violences conjugales et l’expatriation permettra d’en apprendre davantage.
Ce constat nous a amené à nous associer avec Priscillia Routier-Trillard pour lancer Save You en novembre 2022, la première et unique plateforme chargée spécifiquement de la lutte contre les violences conjugales et intra-familiales que peuvent connaître ces françaises. Le 25 novembre est l’occasion de faire le point avec Priscillia sur un an d’activité et l’ensemble des actions menées. L’occasion également de la remercier, elle et Caroline de Cœur de Guerrières, pour l’ampleur de leur travail, leur gentillesse et leur dévouement.
Il y a encore beaucoup à faire. Sur tous les plans, en tous lieux, les violences contre les femmes continuent d’exister, au point d’interroger leur caractère systémique. L’entretien réalisé avec l’historienne Christelle Taraud donnera ainsi matière à réflexion. Aussi, de là où l’on se trouve, il est de notre devoir d’être vigilants et de faire ce que l’on peut pour tenter de contenir ces violences et peut-être, pourquoi pas – grâce à l’éducation et la multiplication des mesures – réussir un jour à les supprimer…
L’équipe de l’ASFE
“ Une violence dont les hommes peuvent également être victimes” aujourd’hui ce n’est plus vrai.
Une femme qui ruine son conjoint puis par la réaction de ce dernier il finira itinérant, en prison ou suicidé. Au Québec une personne en crise des suites d’une agression sera considérée violente…. Donc les hommes doivent accepter leurs erreurs d’être avec la mauvaise personne et accepter le Hold-up.