Le recul de la démocratie au Sahel

L’heure de la rentrée a sonné. L’Alliance Solidaire des Français de l’étranger espère que vous avez passé de bonnes vacances. Celles-ci furent sans doute l’occasion pour nombre d’entre vous de revenir quelques jours en France et de retrouver vos proches et amis dans une ambiance détendue.

Sur le front international, on ne peut pas dire que la France ait été plongée dans la torpeur estivale. Le coup d’Etat au Niger qui a écarté le président démocratiquement élu il y a deux ans, Mohamed Bazoum, visait également notre pays. La junte arrivée aux commandes demande même le départ de notre ambassadeur.

Au-delà de cette actualité immédiate, deux motifs sont aujourd’hui sources de vive inquiétude pour l’avenir. D’abord, le recul de la démocratie au Sahel : après le Mali, le Burkina Faso et la Guinée Conakry, le Niger est le quatrième pays, en trois ans, à voir son président civil et élu chassé du pouvoir. Ensuite, la progression du sentiment hostile à la France – davantage, semble-t-il, qu’à proprement parler antifrançais – en Afrique est très grave.

Elle a de multiples causes, qui tiennent au passé colonial, à certaines de nos interventions militaires, au soutien parfois peu regardant à des responsables politiques locaux pas toujours irréprochables… Il importe de trouver les moyens de rehausser l’image de la France dans cette région, à l’heure où l’Afrique est précisément au cœur d’une bataille sans merci entre grandes puissances qui cherchent à y étendre leur influence. La France a des arguments à faire valoir et des raisons de vouloir œuvrer à l’équilibre de ce continent qui abritera quelque deux milliards d’habitants d’ici à 2050.

A la situation au Niger s’ajoute celle du Gabon, puisque le résultat des élections de samedi dernier – ayant désigné le président sortant Ali Bongo – ont suscité de vives protestations. Hier, les militaires ont procédé à un coup d’Etat, portant au pouvoir le général Brice Oligui Nguema, chef de la garde républicaine. La situation reste à cette heure incertaine. Mais le Gabon vient, de cette façon, s’ajouter à la liste des États militaires…

Sur le front intérieur, la lutte contre l’insécurité s’est imposée comme un sujet important, notamment avec les conséquences du trafic de drogue cet été dans certains quartiers. Surtout, l’autre grand sujet touche au coût de la vie et à l’inflation qui pénalise les ménages les plus modestes : les experts s’accordent à dire que le plus dur est peut-être passé. Enfin, l’immigration s’annonce comme un thème majeur de cette rentrée. Le gouvernement d’Elisabeth Borne trouvera-t-il une majorité pour légiférer ? Le débat parlementaire s’annonce d’ores et déjà acharné.

Encore une fois, bonne rentrée à tous, y compris aux plus jeunes, bien sûr, qui s’apprêtent à reprendre le chemin de l’école. De cela, nous parlerons très prochainement…

L’équipe de l’ASFE

Un commentaire

  1. J’imagine que mon idée ne sera pas une solution magique façe aux nombreux traffics de drogue qui gangrennent la France, cependant, pourquoi ne pas suggerer aux demandeurs d’emploi un travail type TIG (Travail d’Intêret Général) contre le RSA.
    Aussi. pourquoi ne pas « convoquer les personnes sans emploi, et surtout les jeunes afin de leur proposer des formations dans les secteurs qui les intéresse, par exemple dans la musique,le Cinéma, le sport, le graphisme, l’informatique…
    Je pense qu’il y a des jeunes talentueux qui ne demandent que de travailler, mais dans un domaine qui les fait vibrer et non dans des postes mal rémunérés qui en plus ne les épanouissent pas….
    Si les jeunes se complaisent dans ce traffic de drogue depuis leur adolescence, c’est parce qu’ils ne trouvent plus aucune issue dans leur entourage ; or avec un ou une Educatrice dans chaque quartier, peut-être serait-il encore possible de « sauver certains jeunes dits vulnérables et isolés »

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