Les opposants à la réforme des retraites ont pu manifester cette semaine leur colère dans la rue et à l’Assemblée nationale. Six mois durant, la France a été secouée par un débat aussi musclé que débridé : l’âge légal de départ à la retraite est bien repoussé à 64 ans.
Et, maintenant, que va faire le président de la République des quatre années qu’il lui reste à diriger le pays ? On connaît ses priorités, qu’il a énoncées ces dernières semaines : éducation, santé, écologie. Reste à sa première ministre, à qui il a donné cent jours, d’ici au 14 juillet, à trouver des majorités pour oeuvrer sur ces terrains délicats. Inutile de dire que l’entreprise n’est pas simple tant le paysage politique est morcelé et les partis politiques eux-mêmes divisés !
Certains observateurs estiment même que le pouvoir exécutif ne fera pas l’économie d’un remaniement ministériel. On verra… Quant à la volonté élyséenne d’avancer sur l’immigration, rencontrera-t-elle un soutien suffisant, y compris dans le camp présidentiel ? On peut en douter, même s’il ne faut pas insulter l’avenir.
Emmanuel Macron a, en tout cas, décidé de sortir du silence qu’il a observé cet hiver sur la politique intérieure. Non seulement il a fixé une feuille de route à son gouvernement, mais il multiplie les visites sur le terrain.
Sur le front économique d’abord. Il a réuni des investisseurs du monde entier, Elon Musk en tête, prêts à s’engager dans le cadre de l’opération « Choose France » ; il a également posé les premières pierres de projets industriels d’importance. Sur le front mémoriel ensuite. Ce printemps est propice aux célébrations du génie français et aux commémorations des héros de la nation. A chaque rendez-vous avec le passé correspond un message. Du haut de l’abbaye du Mont-Saint-Michel, dont il a fêté le millénaire, le sacré était à l’ordre de jour, avec l’annonce d’une souscription pour la sauvegarde du patrimoine religieux. Depuis les plages du Débarquement, c’est l’héroïsme des 177 hommes du commando Kieffer qui a été à l’honneur, soixante-dix-neuf ans après le 6 juin 1944. Et si, au mois de mai, Emmanuel Macron a rappelé l’œuvre de Jean Moulin et du Conseil national de la Résistance, le 18 juin prochain, il sera au Mont-Valérien afin de saluer l’esprit de résistance et l’action du réseau Manouchian pour la libération de la France.
L’équipe de l’ASFE
Bon, la preuve est faite que en présence d’un président autoritaire croyant détenir à lui seul l’unique vérité, les parlementaires ne servent à rien, il peut très bien se passer d’eux. Le président étant élu avec 50% d’abstention, il suffit d’un quart de la population. Ah la grande démocratie française…