Crise sanitaire : une bonne gestion des conséquences économiques ?

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L’épidémie n’est pas terminée et nul ne sait encore ce qu’elle nous réserve, alors que le nombre de contaminations repart à la hausse dans le monde, y compris dans les pays à fort taux de vaccination. En attendant, l’activité économique continue à être soutenue, même si certains secteurs sont plus durement touchés que d’autres

En France, le chômage n’a pas fait les ravages qui étaient prévus, les faillites en série ne se sont pas produites et le niveau de consommation reste élevé. Le moral des acteurs des marchés est bon, en témoignent les records atteint par la bourse de Paris récemment. Rien de comparable donc avec les conséquences de la crise financière de 2008. Aurions-nous appris de ce violent épisode qui avait failli faire éclater l’Union européenne et mettre certains pays au ban des nations, comme la Grèce ou l’Espagne ? La réponse est clairement oui. « En 2008 et ensuite, c’est l’accès aux liquidités qui a bloqué le système. C’était mal compris. En 2020, l’apprentissage des mécanismes de financement de l’économie n’était plus à faire », a expliqué Mathilde Lemoine, chef économiste du groupe Edmond de Rothschild, dans les colonnes du Figaro.

D’abord, cette fois, la France, comme ses voisins, a pris très vite le mal à la racine avant que la situation ne dégénère. L’Etat s’est immédiatement porté au secours des entreprises et des particuliers. La crise traversée n’était pas non plus, contrairement à celle de 2008, une crise systémique due à un dysfonctionnement de l’ordre économique mondial. Un virus n’a rien de commun avec des subprimes, produit vicié inventé par des banques en mal de profits faciles.

Ensuite, l’Etat français, comme beaucoup d’autres, n’a pas lésiné sur les moyens pour aider tout le monde. La Banque centrale européenne a certes été très généreuse. Quant à l’Union européenne, elle a eu l’intelligence de mettre au point un plan de relance européen puissant de 750 milliards d’euros – la zizanie de la crise de 2008 n’a pas eu lieu. Mais s’est ajouté à cela un dispositif de quelque 400 milliards d’euros propre à la France, en aides directes ou indirectes, remboursables ou pas.

De l’avis général, la gestion des conséquences économiques de la crise sanitaire a été à la hauteur du défi posé à la France. Reste désormais à anticiper les mois à venir. En considérant non seulement l’évolution de l’épidémie à l’approche de l’hiver, mais aussi en observant de près les risques de d’inflation – dus à l’injection de liquidités en masse -, et donc la possible augmentation des taux d’intérêt. Car il est une certitude : il faudra bien, un jour, rembourser les dettes engendrées par le coronavirus.

L’équipe de l’ASFE

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