Les programmes d’échanges universitaires à l’étranger

Lycées, Institut Universitaire de technologie (IUT), grandes écoles ou encore universités offrent la possibilité à chaque étudiant durant son cursus de suivre une formation qui le mènera vers des études à l’international.

Dans cette note pratique, l’équipe de l’ASFE vous donne plus de détails sur les différents programmes d’échanges universitaires, les modalités de départ à l’étranger, la valeur-ajoutée d’une mobilité académique à l’international et le coût moyen que ce type de départ peut occasionner.

Les programmes d’échanges universitaires (liste non-exhaustive)

Erasmus +

« Erasmus + » reste le programme d’échange le plus réputé et le plus emprunté par la communauté européenne étudiante. Depuis sa création en 1987, il ne cesse de s’étendre à des pays partenaires se situant hors de l’Union Européenne. Plus de 3 millions d’étudiants ont pu profiter de ce programme en l’espace de 30 ans. Le leader des programmes d’échanges universitaires collabore avec pas moins de 1000 établissements dans le monde entier.

Ce programme pour l’éducation, la formation, la jeunesse et le sport vise à offrir aux étudiants mais aussi – et cela est moins connu – aux stagiaires, au personnel, et d’une manière générale aux jeunes âgés de moins de 30 ans (avec ou sans diplôme) de séjourner dans un pays étranger afin de perfectionner leurs compétences sociales et linguistiques. Notre note se concentrera ici sur le cas de la mobilité étudiante permise par Erasmus+.

Inscription

Pour pouvoir bénéficier de ce programme, il est nécessaire de déposer une candidature, en respectant une démarche bien précise et en s’appuyant sur les documents appropriés (lettres de recommandation, relevés de notes qui peuvent nécessiter une traduction, le formulaire de demande de mobilité, une lettre de motivation, un curriculum vitae, etc.) et en suivant un calendrier détaillé. Chaque établissement a son propre mode de fonctionnement.

Pour davantage d’informations, nous conseillons les candidats de se diriger vers l’organisme qui porte le projet et obtient les financements. A titre d’exemple : un étudiant devra se diriger vers son établissement (pour les universités : le service des relations internationales), un apprenti vers son CFA, etc… Les candidats peuvent également se renseigner localement vers d’autres points de contacts.

Bénéficiaires

Tous les types d’établissement appartenant aux domaines de l’éducation et de la formation peuvent monter un projet «Erasmus +» et par conséquent, proposer une mobilité académique à leur personnel ou à leurs étudiants.

Le programme « Erasmus + » est ouvert à :

  • L’enseignement scolaire : établissement d’accueil de la petite enfance, établissement scolaire, qu’il soit public ou privé (le programme Erasmus+ s’adresse dans ces cas-ci au personnel ) ;
  • L’enseignement supérieur : lycées délivrant des BTS, universités écoles d’art, d’architecture, de commerce, etc.
  • L’enseignement et la formation professionnels. En étroite collaboration avec des organisations ou des entreprises européennes, les élèves, apprentis et stagiaires de la formation professionnelle continue, le personnel, les demandeurs d’emploi, les enseignants, les formateurs et les maîtres d’apprentissage peuvent bénéficier de ce type de mobilité ;
  • La jeunesse (éducation non formelle). Tous les jeunes de 13 à 30 ans appartenant à un organisme de jeunesse (établissements publics, associations, collectivités, à but non lucratif) ;
  • L’éducation des adultes. Plus particulièrement les acteurs de l’économie sociale et solidaire, de l’inclusion, de l’action sociale et de l’éducation populaire (association, collectivité territoriale, établissement médico-social, bibliothèque, etc.) ;
  • Le sport. Tous les sportifs désirant participer à des manifestations sportives européennes à but non lucratif.
Fonctionnement et aide financière

Afin de confirmer leur période d’étude à l’étranger, l’étudiant doit choisir un cursus universitaire semblable à celui qu’il suit dans son université d’origine. Un contrat pédagogique est signé par l’étudiant avant son départ, il désigne les matières qu’il voudra suivre, ainsi que le nombre d’ECTS[1] correspondant à sa période de mobilité. Pour que l’étudiant valide sa période d’étude à l’étranger, il devra obtenir la globalité des ECTS présents dans son contrat d’étude. Les formations proposées par « Erasmus+ » aux étudiants s’étendent sur une période établie entre 12 et 24 mois.

Afin de permettre à l’ensemble des étudiants de partir à l’étranger – y compris dans des destinations onéreuses – il existe trois types de bourses :

  •  La bourse communautaire Erasmus. L’attribution de cette bourse n’est pas automatique, elle dépend notamment de l’enveloppe financière attribuée à la France. Le montant de cette aide financière réservée aux étudiants Erasmus (boursiers ou non) varie selon le coût de la vie du pays de destination (de 170 € à 370 €/mois). La demande de cette bourse doit être effectuée auprès de l’établissement ;
  • Le complément Erasmus et/ou une bourse mobilité. Ces aides ne sont attribuées uniquement qu’aux étudiants boursiers et représentent en moyenne 400 euros. Après avoir vérifié les conditions d’admissibilité, la demande de bourses doit s’effectuer auprès de l’établissement d’origine ;
  • D’autres aides financières existent à l’échelle des collectivités territoriales, en particulier au niveau du Conseil régional et même du Conseil général. Elles peuvent être, ou non, cumulables.
Les pays participants

En 2020, le programme Erasmus était ouvert aux 27 pays membres de l’UE, aux Etats de l’Espace économique européen et de l’association européenne de libre-échange, aux pays en procédure d’adhésion à l’UE et à des dizaines d’autres pays partenaires établis dans le monde entier.

A noter que depuis l’accord trouvé le 24 décembre 2020 sur le Brexit, le Royaume-Uni a refusé de continuer à faire partie intégrante du programme.

Les autres programmes d’échanges universitaires

A l’image du programme « Erasmus + », l ’Union Européenne a fortement encouragé la mobilité académique des étudiants sur son territoire et partout ailleurs. Cependant, il est important d’ajouter qu’il existe d’autres programmes d’échanges permettant aux étudiants d’étudier à l’étranger, au-delà du vieux continent.

Le programme d’échange MICEFA (Mission Interuniversitaire de Coordination des Échanges franco-américains)

La MICEFA est une collaboration académique réunissant 17 universités situées dans la région Ile-de-France (la Sorbonne, l’Université Paris-Nanterre, l’Université Versailles-Saint-Quentin, etc.) et 65 partenaires nord-américains anglophones (le Queens College, le Glendon College of York University, l’University of Miami, etc.). La majorité des établissements anglophones se situent aux Etats-Unis.

Au vu du coût très élevé des études supérieures sur le continent nord-américain, ce programme d’échange est particulièrement très intéressant puisque, à l’instar du programme Erasmus +, l’étudiant en échange ne doit régler que les coûts d’inscription de son établissement d’origine et non ceux de l’établissement d’accueil.

Chaque candidat désirant bénéficier de ce programme doit être inscrit en deuxième année d’étude supérieure ou dans un niveau d’éducation plus élevé au sein d’une université membre. Ce dernier doit être sélectionné par son établissement d’origine et présenter de bons résultats scolaires. Étant donné que la durée de la mobilité académique est d’un à deux semestres scolaires, le candidat doit bien évidemment satisfaire les conditions d’admissibilité concernant la délivrance des visas nécessaires pour son séjour aux USA ou au Canada. Enfin, un niveau d’anglais satisfaisant et suffisant pour suivre les enseignements est fortement recommandé (soit un score de 80 au TOEFL ou 6,5 à lELTS).

Le programme d’échange ISEP (International Student Exchange Programs)

L’ISEP est un programme d’échange universitaire pour les étudiants en partance du monde entier et à destination des Etats-Unis. Cette union, réunissant plus de 300 établissements américains (University of North Alabama, California State University, Alfred University (New York), etc.) et de nombreuses autres universités présentes dans plus de 50 pays (dont la France avec l’Université du Mans, l’Institut Politiques de Rennes, Lille III, etc.), programme des mobilités académiques allant de 6 mois à un an.

Les candidats doivent naturellement appartenir à un établissement partenaire et payer un apport financier afin de couvrir les frais de dossier. Le processus de sélection est similaire à celui de la MICEFA, les candidats devront obtenir de bons résultats aux examens du TOEFL ou de l’IELTS afin de justifier d’un niveau d’anglais suffisant pour suivre les enseignements dans l’établissement américain sans difficultés.

Le programme d’échange Programme Québécois d’Échanges Étudiants (PQEE) du Bureau de Coopération Interuniversitaire (BCI)

Le Programme Québécois d’Échanges Étudiants (PQEE) comprend les échanges universitaires entre le reste du monde et la province de Québec (majoritairement francophone).  Il allie 9 universités québécoises (Université de Laval, de Sherbrooke, etc.) et plus de 400 établissements supérieurs partenaires répartis dans 25 pays (dont la France).

Les formations proposées sont nombreuses et élargies à un public aussi bien anglophone que francophone. La durée de la mobilité scolaire s’établie sur une période d’un trimestre à un an complet.

Comme avec le MICEFA, le PQEE est un programme attractif pour les étudiants français souhaitant économiser sur les frais de scolarité qui, en moyenne, sont nettement supérieurs au Québec qu’en France.

Les avantages d’une mobilité académique

De nombreux avantages académiques et financiers se dégagent de ces programmes.

  • Le perfectionnement des compétences linguistiques et l’accroissement de l’employabilité de l’étudiant ;
  • Une expérience sociale riche en connaissances et en adaptabilité ;
  • Le coût attractif de ces études à l’international avec l’exonération des droits de scolarité dans l’université d’accueil ;
  • L’attribution de bourses d’études dédiées aux séjours à l’étranger facilement accessibles ;
  • La reconnaissance automatique et formelle de la partie des études effectuées dans le pays étranger.

Le coût moyen d’un échange universitaire

Il est compliqué d’évaluer le coût moyen d’une mobilité académique tant il varie selon les destinations choisies. Les études à l’étranger entraînent un certain coût, mais ce dernier peut être facilement amorti par les nombreuses aides financières non négligeables détaillées précédemment.

Le principal avantage d’un échange universitaire reste vraisemblablement les frais d’inscription. Ils sont généralement ceux de l’établissement installé en France. Ainsi, l’étudiant en partance pour l’étranger ne devra régler que les frais de scolarisation de son cursus en France soit, en moyenne, 184 euros annuels en Licence et 256 euros en Master (2018 – hors école privée) et non pas ceux de l’établissement d’accueil (minimum 10 000 à 15 000 euros annuels pour les USA par exemple – 2018).

Indéniablement, le coût moyen d’une mobilité académique va surtout dépendre du coût de la vie dans le futur pays d’accueil. Les frais de transport, d’hébergement, de restauration et de sorties peuvent varier de manière exponentielle selon le pays destinataire. En moyenne, selon le pays d’accueil, il est recommandé de prévoir entre 800e (Budapest) et 1500par mois (New-York) pour vivre dans de bonne conditions (aides financières comprises).


[1] European Credit Transfer System – Le Système Européen définit une échelle commune permettant de mesurer, en unités de cours, la charge de travail requise pour accomplir une année universitaire.

 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *