Bonne rentrée à tous !

Toute l’équipe de l’ASFE espère que la traditionnelle interruption estivale aura été profitable à chacun d’entre vous. On sait combien elle est précieuse pour nombre de Français vivant à l’étranger. C’est souvent l’occasion de retrouver sa famille, et de souffler un peu après une année scolaire de travail. L’actualité aura été riche cet été.

D’abord, sur le front sanitaire car tout le monde aujourd’hui souhaite sortir enfin de cette pandémie qui a déjà causé la mort de 4,5 millions de personnes sur la planète. L’arrivée des vaccins a considérablement changé la donne, notamment dans les pays occidentaux qui avaient été durement touchés. A ce titre, la France figure par les nations qui affichent l’une des meilleures couvertures vaccinales. Elle a rattrapé son retard en dépit des résistances d’une partie de la population inquiète des effets secondaires des injections.

Conséquence : avec la rentrée, l’activité économique a repris sur un rythme soutenu ; la croissance française devrait atteindre 6% en fin d’année, ce qui est encourageant, d’autant que la casse sociale annoncée – l’augmentation vertigineuse du chômage – n’a pas eu lieu. Il faut maintenant rester vigilant pour plusieurs raisons et ne pas crier victoire trop tôt.

Le retour de l’automne puis de l’hiver, donc du froid, peut être propice à une reprise épidémique car les gens vivent, à ces saisons, davantage en intérieur. Il convient aussi de veiller au bon déroulement de la rentrée scolaire et universitaire qui se fait, cette année, en « présentiel » et qui favorise donc les brassages de population. Par ailleurs, dans un monde ouvert, aussi longtemps que les pays pauvres ne seront pas vaccinés à grande échelle, les risques de circulation du virus resteront grands. La prudence est de mise tout comme la solidarité avec les Etats les plus démunis.

L’autre grand événement de l’été aura, bien sûr, été l’arrivée des talibans au pouvoir, à Kaboul. Personne n’avait imaginé que les autorités afghanes seraient balayées en si peu de temps. Cet échec est terrifiant. Pour la population locale en premier lieu, notamment les femmes presque totalement privées de liberté. Mais aussi pour les Etats-Unis qui, depuis vingt ans, sont sur place. Quelle humiliation que leur retrait dans la précipitation, que d’efforts humains et matériels demandés aux Américains pour tenter d’installer la démocratie sur les contreforts de l’Indou Kouch !

L’histoire enseigne qu’il ne faut jamais essayer de faire le bonheur d’un peuple contre sa volonté. L’expérience américaine à Kaboul vient de le confirmer. Certes, les Etats-Unis demeurent une puissance de premier ordre dans la géopolitique mondiale, comme l’a souligné récemment Jean-Yves Le Drian dans Le Figaro, mais cet épisode n’a pu qu’affaiblir son image à l’heure où la Chine marche sur ses talons. On se désolera aussi de voir l’Union européenne assister en spectateur à ces bouleversements internationaux.

Bonne rentrée à tous !

L’équipe de l’ASFE

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