Portrait : Philippe Missakian – São Paulo – « La vie est faite d’opportunités professionnelles et personnelles « 

Pour beaucoup de personnes, le Brésil reste un pays qui fait rêver. Qui ne voudrait pas partir s’y installer ? Nous avons demandé à Philippe Missakian, représentant de l’ASFE à São Paulo, de nous livrer son témoignage.

Quel est votre parcours ?

Après avoir passé la majorité de ma vie en France, à Paris, en tant que cadre supérieur dans d’importantes multinationales comme L’Oréal et Limagrain, nous avons décidé avec ma femme et nos enfants de nous expatrier. Un choix de vie qui nous a d’abord fait découvrir la Suisse, proche de Lausanne puis le Brésil à São Paulo. L’occasion de faire de belles rencontres mais aussi de découvrir un nouveau pays et sa culture, d’élargir non seulement nos connaissances, mais aussi notre point de vue plus général sur le monde. Et pour moi l’opportunité également d’apporter mes compétences au profit de l’éducation, du bénévolat et du consulting afin de de me sentir utile à la société.

Je souhaite aujourd’hui mettre mes compétences au service des valeurs fondamentales de solidarité au sein de l’ASFE afin de pouvoir vous aider pour toutes questions relatives à la santé, l’éducation, l’emploi et la retraite, la culture et les démarches administratives.

Quel a été le déclic ? Pourquoi avoir choisi le Brésil pour vous y installer ?

La vie est faite d’opportunités professionnelles et personnelles. La conjonction de ces deux facteurs a été le déclic.

Nous étions depuis longtemps tentés par l’Amérique du sud. Le Brésil est un pays qui nous attirait par sa mixité sociale, sa culture chaleureuse et l’optimisme permanent qui règne ici.

Sans oublier le climat agréable toute l’année, les paysages à couper le souffle, et les spécialités culinaires.

Qu’est ce qui a été le plus facile à vivre lors de votre installation au Brésil ? Le plus difficile ?

Le plus facile ce sont les Brésiliens, ils sont heureux de vivre et super optimistes. Ils ont la capacité de voir le positif même là où on ne s’imagine pas qu’il y en a. Et cet optimisme est véritablement contagieux !

Le plus difficile a été la barrière de la langue. Une grande majorité des Brésiliens ne parlent pas couramment anglais, le portugais est omniprésent et essentiel dans la vie de tous les jours pour une bonne intégration personnelle et professionnelle.

Le Brésil est un pays très touché par la pandémie. Elle semble même s’accélérer à nouveau. Est-ce le cas?

Au Brésil, le nombre de décès quotidiens dus au coronavirus dépasse les 2 500, ce qui classe ce pays comme le deuxième en nombre de morts, après les États-Unis. Cette situation est plus difficile encore pour nous qui sommes éloignés de nos familles et amis, avec toutes les incertitudes et inquiétudes que cela comporte.

Si la pandémie mondiale nous a rappelé une chose, c’est bien la réalité des frontières et qu’il est plus que jamais important de renforcer les liens qui nous unissent.

Quels conseils donneriez-vous aux Français voulant venir s’installer à SP ? On fonce ou bien on y réfléchi à deux fois?

Je pense que pour toute expatriation il faut réfléchir et peser les pour et les contre en fonction de sa situation personnelle. Un célibataire sans enfants ne va pas avoir les mêmes défis qu’un père de famille.

Je conseille à tout le monde de venir découvrir ce beau pays qu’est le Brésil et sa chaleureuse population.

Vous êtes candidat aux élections des Conseillers des Français de l’étranger, élection qui se tiendra du 21 au 26 mai sur internet et le 29 mai à l’urne. Quelles sont vos motivations?

Ma première motivation a été de rejoindre un mouvement qui me ressemble, indépendant et dédié aux Français de l’étranger.

La deuxième, monter une équipe dynamique, soudée et engagée : Claudia, Alexandre, Mariana, Sylvain, Eva et moi-même, afin de réunir et aider tous les Français de SP/PR/SC/RS/MS.

Notre mandat sera fondé sur les valeurs fondamentales de solidarité. Nous souhaitons aujourd’hui mettre nos compétences au service des valeurs fondamentales de solidarité au sein de l’ASFE afin de pouvoir vous aider pour toutes questions relatives à la santé, l’éducation, l’emploi et la retraite, la culture et les démarches administratives.

  • La santé : accès aux soins, vaccination et COVID19;
  • L’éducation: enseignement pour les Français au Brésil et équivalence de diplômes, échanges scolaires;
  • L’emploi et la retraite: droits, législation, accords France-Brésil;
  • La culture : dynamiser la culture française au Brésil et promouvoir les échanges;
  • L’aide aux principales démarches administratives: orienter, simplifier, accueillir ceux qui arrivent et accompagner ceux qui repartent en France.

Ensemble, à votre écoute, nous pouvons faire plus et mieux.

Philippe Missakian, Français résidant au Brésil et candidat ASFE pour les élections des Conseillers des Français de la circonscription de Sao Paulo.

4 commentaires

  1. Ayant passé 4 ans de ma vie à São Paulo (et 21 ans aux USA) en tant que dirigeant d’une filiale Franc-Suisse je souhaite faire les commentaires suivants:
    1) Le Brésil est certainement un pays magnifique que je crois bien connaître ayant beaucoup voyagé en tant qu’homme de marketing. Il n’y a aucun doute la dessus.
    2) J’ai gardé beaucoup d’amis brésiliens car j’ai parlé la langue portugaise très tôt grâce à Berlitz et à mon entreprise. Bien que n’ayant pas eu personnellement de problème moi-même de sécurité, j’ai eu connaissance pendant 4 ans dans les médias et dans les faits de centaines d’agressions par jour à São Paulo et qui sont d’après mes amis de pire en pire. Il faut dire qu’à l’époque (1978) il y avait 12 millions d’habitants. Aujourd’hui plus de 20 millions et la pauvreté a terriblement augmenté de plus aggravée par la politique de Bolsonaro. Je ne parle même pas de Rio qui était déjà un enfer.
    Je ne veux pas m’étendre sur le sujets et les multiples « anecdotes » d’agressions, y compris ce témoignage de chauffeur de taxi me racontant le meurtre d’un américain pour un bijou sans valeur par un môme de 12 portant un revolver d’attaque. Mon épouse et moi vivions à Santo Amaro, un quartier dit tranquille mais qui était « patrouillé » la nuit par des gardes.
    Je me demande ce que le Borba Gato en pense aujourd’hui.
    Quoiqu’il en soit je ne reviendrai malheureusement jamais au Brésil. Et je le regrette beaucoup.
    Boa sorte e melhor cumprimentos
    JPB

  2. Bonjour JPB,
    La situation sécuritaire à Sao Paulo s’est sans doute beaucoup améliorée.
    Je ne me suis jamais senti en insécurité.
    Je suis pourtant intervenu dans des Favelas à de nombreuses reprises dont vila prudente considéré comme très pauvre.
    Je suis également souvent allé à Rio et la sécurité me semblait bonne. Nous profitions de la ville et des plages en famille sans aucun problème. Bien entendu, il y a des zones à éviter comme dans tous les pays du monde.
    Obrigado JPB
    At
    Philippe

  3. Bonjour, je vis depuis 4 ans à Rio de Janeiro et je trouve le témoignage de Philippe Missakian très juste et très bien résumé, merci pour cela.

    En ce qui concerne les agressions au Brésil, cela peut arriver n’importe où c’est vrai (comme en France et ailleurs), mais pour vivre au Brésil (et pour y rester vivant) il y a des choses à apprendre.
    D’abord, il y a des endroits où il ne faut jamais aller sans y être « autorisé » (les favelas), et en cas d’agression il ne faut surtout pas résister.
    En effet, les meurtres et blessures arrivent presque toujours lorsque la victime a cherché à discuter ou à faire autrement que ce qui était demandé (par exemple des gens se sont fait tuer simplement en faisant demi-tour en moto en s’apercevant qu’ils s’étaient trompés de quartier, alors qu’ils étaient mis en joue par des « gardiens » armés (comme il y en a dans le plupart des favelas)).

    Une fois qu’on s’habitue à cela, on reste dans les zones sûres, par exemple dans les petites villes (ou même ici à Copacabana, quartier tranquille de Rio), et alors la vie est simplement paradisiaque (pour toutes les raisons décrites par Philippe, et en commençant par la gentillesse, le respect et même l’humilité, la simplicité du peuple brésilien.
    Et apprendre la langue n’est vraiment pas un problème pour un francophone car c’est « comme le français » mais avec les complications et exceptions en moins.
    C’est « presque trop facile » à apprendre.

    Evidemment lorsqu’on est une personne autiste handicapée, les choses ne sont pas aussi faciles que quand on a un emploi (ce qui semble être le cas de la plupart des « expats »).
    Surtout quand les autorités administratives françaises avec lesquelles on a encore hélas des liens n’aident pas du tout et se chargent d’aggraver la situation.

    Malgré tout, même dans la pauvreté, la vie pour moi ici est tout de même infiniment préférable à l’existence en France.
    Une fois qu’on a connu « la vraie vie », et, disons-le, le bonheur grâce au Brésil, on ne veut plus revenir dans… ce que je préfère ne pas décrire, pour ne pas indisposer les lecteurs vivant en France et qui s’y trouvent bien (il y en a peut-être).

    Merci.

    Eric LUCAS
    Autiste Asperger exilé au Brésil

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