L’action politique paralysée par la crise sanitaire ?

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La crise sanitaire n’a pas seulement mis le monde sous cloche depuis un an. Elle a également « congelé » l’action politique un peu partout sur la planète.

En Europe, tous les efforts ont porté sur la protection des populations et sur les conséquences économiques de la pandémie. Lorsque le virus a frappé la France, en mars 2020 – il y a donc un an ! – notre pays était en pleine agitation autour de deux réformes. Celles de l’assurance-chômage et des retraites, deux projets très contestés dont on peut douter qu’ils reviennent sur le devant de l’actualité d’ici à la présidentielle de 2022.

Le pouvoir exécutif fait mine de vouloir les relancer, mais il est plus probable qu’ils soient l’un et l’autre au cœur de la future campagne électorale que votés par le Parlement. Une partie de la majorité présidentielle et nombre de partenaires sociaux n’y sont pas du tout disposés. Ces deux réformes, présentées comme importantes pour l’avenir des finances publiques – avant de nous endetter massivement – ne semblent absolument plus « de saison » à l’heure où les Français souhaitent d’abord, et avant tout, sortir du cauchemar dans lequel les a plongés la Covid-19.

Sur le front économique, un seul sujet risque de dominer les débats : celui de l’énorme dette accumulée ces derniers mois. Faut-il oublier celle-ci, l’isoler ou la rembourser ? Les avis divergent. Tous les économistes ne sont pas sur la même longueur d’onde. Quant aux partis politiques, aucun ne se présente uni sur le sujet. Une seule certitude : la France n’est pas seule à devoir traiter ce fardeau.

Pour cette raison, le pacte de stabilité imposé par l’Union européenne qui interdisait – en principe – d’afficher un déficit national supérieur à 3 % du PIB n’est plus de mise. Même l’Allemagne, réputée pour sa rigueur budgétaire, se montre beaucoup moins stricte. La majorité présidentielle souhaiterait faire passer quelques réformes, mais c’est le pouvoir exécutif qui a la maîtrise de l’agenda.

Outre le projet de loi sur le climat, né de la Convention citoyenne convoquée par le président de la République, les thèmes régaliens paraissent aujourd’hui prioritaires. Si l’économie a dominé le début du quinquennat d’Emmanuel Macron, avec notamment les réformes du Code du travail, de l’ISF et de la SNCF, la sécurité est désormais au centre de la fin de son mandat. Le projet de loi « sécurité globale », le « Beauvau de la sécurité » et la loi renforçant le respect des principes républicains scandent l’actualité parlementaire. Il n’empêche ! Les polémiques sont légions. Et nul doute qu’elles seront de plus en plus vives à mesure que se rapprocheront les deux tours de l’élection présidentielle…

L’équipe de l’ASFE

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