Une fois de plus, la France est sens dessus dessous à cause d’une réforme de notre système de retraites. Nul n’a pourtant été pris par surprise. Dans son programme de campagne, Emmanuel Macron avait annoncé cette intention de changement parmi les premières. Il avait néanmoins mal apprécié l’ampleur de la tâche. Si l’ambition de faire entrer tous les Français dans un seul et même régime apparaît séduisante sur le papier, elle ne va pas de soi pour tout le monde. Certes, l’objectif affiché tend vers plus de justice, mais les moyens d’y parvenir, sans trop de « casse », ne sont pas évidents à trouver. Depuis 1945, nos 42 régimes de retraite, très hétéroclites, sont le fruit d’une histoire propre à chaque catégorie professionnelle, avec ses singularités, ses techniques de calcul, ses avantages. Remettre à plat ce château de cartes ne peut que prendre du temps. Et nécessiter la mise en œuvre de compensations qui, au début au moins, coûteront cher financièrement à la collectivité.
Le risque d’une pareille réforme, longue et difficile à expliquer, c’est que les Français aient le sentiment qu’au lieu de simplifier le système, on le complique. Qu’une usine à gaz soit remplacée par une autre. La promotion du projet a péché par ses inexactitudes, ses contradictions au sein du gouvernement et ses allers-retours sur telle ou telle mesure. Autant d’hésitations qui peuvent s’expliquer par la crainte de souffler sur les braises – jamais éteintes – du mouvement des Gilets jaunes. Celui-ci a sérieusement entamé le capital politique du président de la République qui, même s’il a sauvé « les meubles » à l’occasion des élections européennes, est sorti affaibli dans l’opinion de cette épreuve. Sa marge de manœuvre est beaucoup moins large aujourd’hui.
Certains affirment que le chef de l’Etat aurait dû engager cette réforme au tout début de son mandat. Peut-être ont-ils raison. J’ajouterais cependant que l’expérience montre que jamais une réforme des retraites n’est passée comme une « lettre à la poste ». Par ailleurs, ce sujet – ô combien sensible – ne peut que susciter une réaction négative des syndicats les moins disposés à cette réforme. Ces derniers ont la capacité de mobiliser des bataillons de grévistes dans les services publics, notamment dans les transports. On le constate encore aujourd’hui, preuve que le « vieux monde » qu’Emmanuel Macron pensait en voie d’extinction survit bel et bien.
Nous verrons ce que réservent les prochains jours. Le bras de fer social n’est pas terminé. Les éclaircissements apportés cette semaine par le premier ministre ne calmeront pas les esprits de sitôt. Malheureusement, les commerçants font – une nouvelle fois – les frais de ce climat social explosif. Qui plus est, à l’heure des achats de fin d’année, période déterminante de leur activité. Ils méritent notre soutien et notre sympathie, eux dont la retraite n’est pas toujours garantie dans de bonnes conditions, et c’est peu de le dire…
Jean-Pierre Bansard
Président de l’ASFE
Beaucoup de Francais n’ont pas vote pour Macron mais CONTRE Marine LePen ! Ils n’ont donc pas signe un cheque en blanc a Macron pour reformer les retraites ! Desole de vous contredire ! Le but de Macron est clair dans tous les domaines , il veut, selon le diktat de Bruxelles mettre les Francais au niveau des pays europeens les plus pauvres pour permettre leurs integrations !! C’est clair ! Il balaye d’un revers de main tous les avantages sociaux acquis de longue lutte par certains regimes .Ceux ci d’ailleurs se battent depuis des decennies pour etendre leurs « avantages » a toutes les branches de metiers de France ! Mais, ca couterait trop cher aux grands financiers et banquiers Francais !! Macron reste fidele a ses « anciennes amoures » : sauvegarder le Grand Capital !! Il est tout sauf un humaniste !