La rentrée politique 2019

C’est un immense plaisir pour moi – et pour toute l’équipe de l’ASFE – de reprendre nos lettres d’informations. Au cours de cette année qui promet d’être chargée, nous tenterons – comme nous l’avons toujours fait – de vous donner les actualités relatives aux Français de l’étranger les plus riches, claires et précises.

Cette rentrée est capitale en France. Le mouvement des « gilets jaunes » est passé, pour autant, tous les mécontentements de la société ne se sont pas évaporés comme par miracle. Chacun le sent et l’entend ici ou là. Le Président de la République le reconnait : les braises sont encore chaudes, à tout moment, le feu, la fièvre du samedi peut repartir.

Si j’en crois ce que l’Élysée et le gouvernement affirment, l’acte II du quinquennat devrait respecter trois principes. Le premier des mots clés est l’humilité. Fini, les petites phrases blessantes, une certaine forme d’arrogance dans le propos, l’heure devrait être à l’écoute des Français pour davantage tenir compte de leurs remarques et de leurs priorités. Celles-ci s’appellent pouvoir d’achat, écologie, éducation et sécurité.

Le deuxième mot clé est la consultation. Le grand débat qui a été engagé par Emmanuel Macron au premier trimestre devrait être réitéré de façon plus ciblée sur les projets que le pouvoir exécutif veut conduire ces prochains mois. Ainsi en est-il question sur les retraites pour que le public ne se sente pas bousculer par des nouveaux modes de calcul importants.

Dernier mot clé enfin, la réforme. Si la méthode va changer, la volonté réformatrice du Président semble être intacte, comme il l’a répété récemment. Au programme, les retraites donc, la loi bioéthique avec l’introduction de la PMA pour toutes les femmes, les urgences hospitalières et l’accélération écologique promise par le premier ministre.

A cela, s’ajoutera, dès la fin du mois de septembre, l’ouverture d’un grand débat sur l’immigration au Parlement. Ce sujet ô combien difficile est cher au chef de l’Etat à quelques mois des élections municipales. Son intention est de faire preuve de fermeté sur ce front pour mieux maîtriser les flux, réduire la clandestinité et surtout ne pas laisser le champ libre aux discours démagogiques du Rassemblement national en pleine campagne électorale.

Emmanuel Macron, tout en déclarant que ce sujet relève beaucoup de l’Union européenne, souhaite montrer que des solutions nationales peuvent aussi être trouvées et mises en œuvre. Je ne peux que l’encourager à aller dans ce sens pour apaiser les esprits. Ce sera un test pour la majorité dont la solidité risque d’être mise à rude épreuve.

Jean-Pierre Bansard
Président de l’ASFE

2 commentaires

  1. Les députés LREM qui ne votent pas dans le sens du parti, donc du président, risquent l’exclusion. Donc il me semble difficile que les députés LREM puissent défendre efficacement les intérêts des expatriés dans ces conditions en commençant par la fiscalité anti expatrié qui depuis 2012 (Alors que Macron était ministre socialiste) nous frappe lourdement et devenue un véritable scandale. Donc j’ai un gros doute concernant une quelconque volonté pour défendre les expatriés, et ce serait plutôt le contraire.

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