Le dimanche 7 juillet est un tournant pour la vie politique grecque. Les élections législatives ont été remportées par la droite de Kyriakos Mitsotakis, la Nouvelle Démocratie, avec 39,8% contre la gauche du Premier ministre sortant Tsipras qui a recueilli 31,5%.
Nous avons pu nous entretenir avec une Français qui travaille dans le milieu associatif en Grèce.
« Oui, les résultats étaient attendus, la Nouvelle Démocratie était annoncée comme parti vainqueur. Il faut savoir que Tsipras a été élu sur un projet politique qui consiste à ne pas céder aux exigences de l’UE et sur la promesse de sortie de la zone euro. En fait, c’est tout le contraire qui a été fait. Par ailleurs, il y a eu plusieurs baisses des retraites, trop de taxes, une baisse importante des salaires, une augmentation élevée de la TVA et des mesures qui n’avaient pas forcément été demandées par le FMI et l’UE. Son mandat a également été marqué par l’accord du nouveau nom de la Macédoine (ndrl : désormais République de Macédoine du Nord) mal accepté par la population, des erreurs commises par certains des ministres avec peu ou pas d’expériences politiques, le manque d’investisseurs étrangers en Grèce comme attendu, la mauvaise gestion politique et d’aides pour l’incendie de feu à Mati sur la côte grecque qui a causé la mort d’une centaine de personnes de l’an passé ; et dernièrement, le 1er juillet, la remise en liberté d’un nombre important de criminels des prisons. Toutes ces actions ont contribué à la défaite de Tsipras. Ainsi, la transition devrait se passer facilement. Ce changement a fait naître de l’espoir chez les Grecs et « l’espoir fait vivre un avenir meilleur ».
« Concernant la communauté française, il est difficile de répondre. En effet, il existe une faible communauté de Français par rapport aux années avant la crise. De plus, une bonne partie est plutôt de gauche et regrette certainement l’échec de Tsipras et la fin de son mandat d’un point de vue idéologique. ».