Pratique du baptême civil dans les consulats français à l’étranger

Mme Évelyne Renaud-Garabedian attire l’attention de M. le ministre de l’Europe et des affaires étrangères sur la pratique du baptême civil, dit également baptême républicain, dans les consulats français à l’étranger. Cette cérémonie apparue sous la Révolution est essentiellement destinée à faire entrer un enfant dans la communauté républicaine et à le faire adhérer de manière laïque et symbolique à ses valeurs ; elle permet aussi de lui désigner un parrain et une marraine. En France, les maires ne sont pas tenus de le célébrer et il n’existe pas de cérémonial préétabli, pas plus qu’il n’est inscrit sur les registres de l’état civil. D’ailleurs, les certificats ou documents que les officiers délivrent pour l’occasion, ainsi que la tenue d’un registre officieux, ne présentent aucune valeur juridique. Tombé en désuétude pendant longtemps, le baptême républicain connaît ces dernières années un engouement croissant en France où il est apprécié comme un complément ou une alternative au baptême religieux. À l’étranger, cette coutume pratiquée dans les consulats où la déclaration de parrainage est faite solennellement devant le consul ou ses adjoints revêt souvent une plus grande importance encore en particulier dans des pays où le baptême religieux n’est pas possible mais aussi depuis la disparition des missions notariales des consulats qui ne permet plus aux parents de désigner par voie testamentaire un tuteur à leur enfant selon les termes de l’article 398 du code civil. Il s’avère pourtant que de nombreux postes consulaires ne proposent plus cette facilité dans leur offre de services. Elle l’interroge donc sur la possibilité de la réintroduire de façon globale dans le réseau consulaire.

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