Mme Évelyne Renaud-Garabedian attire l’attention de M. le ministre de l’Europe et des affaires étrangères sur les délais de délivrance des visas pour la France. Qui sont plus longs que coutume dans nombre de postes consulaires. Et ceci en particulier au moment des périodes de pic des demandes comme lors des vacances d’été.
C’est ainsi le cas au Sénégal pour les conjoints sénégalais de ressortissants français, où les délais d’obtention cette année ont pu dépasser un mois. Et ceci sans que les demandeurs, faute de visibilité suffisante, aient eu le loisir d’anticiper ce retard par un dépôt prématuré de leurs dossiers. Certains ont dû d’ailleurs, pour ces raisons, renoncer à leur voyage.
Ces retards sont également la règle aux mêmes périodes de l’année dans nombre de postes de par le monde, comme en Chine, Vietnam ou Liban. Un nombre d’agents titulaires moindre, une augmentation substantielle de la demande de visas d’études pour la rentrée universitaire expliquent en partie cette situation, d’autant plus dommageable que les déplacements touristiques, d’étudiants et d’hommes d’affaires constituent un enjeu majeur pour notre économie et notre influence et que l’activité visas est génératrice de recettes pour le moins importantes pour le budget de l’État, à hauteur de deux cent millions d’euros en 2017, dont une partie est reversée à l’agence Atout France en charge de la promotion du tourisme vers notre pays. Elle aimerait donc connaître l’état d’avancement des différentes mesures permettant de raccourcir les délais d’obtention et d’augmenter ainsi le nombre de visas délivrés : mise en place du programme « visas en 48 heures », renforcement des effectifs affectés à cette tâche et envoi de missionnaires en renfort dans les postes en tension et poursuite de l’externalisation du traitement des demandes. Elle aimerait également être informée du bilan, qui devait être dressé fin 2018, de l’expérimentation, dans trois postes pilotes, du déploiement de la demande en ligne.