EDITO DE LA NEWSLETTER #158

Chères élues, chers élus,

Alors qu’elle n’était pas prévue dans le programme électoral d’Emmanuel Macron, la suppression de l’exit tax est d’actualité. Dans un entretien accordé au magazine américain « Forbes », le président de la République vient en effet d’annoncer la fin de cet impôt créé en 2011 pour freiner l’exil fiscal. Selon le Chef de l’Etat, cette disposition, qui rapporte bon an mal an quelque 15 millions d’euros chaque année,  autant dire une goutte d’eau, porte en elle un « caractère désincitatif » pour tous ceux qui souhaitent investir en France. A cette annonce, la gauche a immédiatement poussé des cris d’orfraie en dénonçant un « cadeau » fait aux riches et la droite, quant à elle, n’a pas ménagé non plus ses critiques.

 

Pour ma part, je voudrais simplement rappeler que la France est la championne du monde des prélèvements obligatoires. Un titre dont personne dans notre pays ne devrait se réjouir  car c’est une arme de dissuasion économique qui a de graves conséquences sur la croissance, la confiance et le chômage. Il est grand temps que l’Etat retire un à un tous ces petits cailloux fiscaux qui grippent la machine de production française depuis des décennies.

 

Je ne peux me résoudre non plus à regarder plus longtemps partir vers la Silicon Valley ou l’Asie nombre de nos jeunes compatriotes, remarquablement formés chez nous et des idées plein la tête. Il est parfaitement compréhensible qu’ils préfèrent s’exiler sous des cieux où la fiscalité est moins pénalisante, mais la France doit tout mettre en œuvre pour les retenir en leur garantissant un environnement plus favorable à l’esprit d’entreprise, à l’investissement et à la création. Il y va de notre compétitivité mais aussi de notre rayonnement international.

 

La baisse nécessaire des prélèvements obligatoires passe évidemment par une réduction de notre dépense publique qui atteint 56 % de notre production intérieure brute. C’est beaucoup plus que pour les grands pays européens où, il est vrai, le modèle social est parfois moins protecteur et donc moins coûteux à financer. Il est important que le pouvoir exécutif engage des économies – ce qu’il n’a pas vraiment encore fait malgré les promesses formulées en ce sens par Emmanuel Macron – afin que retombe la pression fiscale qui pénalise l’activité en France et la reprise de l’emploi.

Jean-Pierre Bansard

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