Ces attentats ont été revendiqués samedi, via l’agence privée Mauritanienne Al Akhbar, par le Groupe de Soutien de l’Islam et des Musulmans (GSIM).
Le groupe terroriste affirme avoir réagit en représailles suite à des opérations militaires françaises au Nord Mali, non loin de la frontière algérienne, qui a tué plusieurs de ses dirigeants il y a deux semaines.
Le groupe a donc voulu viser la France et le Burkina Faso, pour leurs combats contre le terrorisme dans la région du Sahel. Le Burkina Faso fait parti, aux cotés de la Mauritanie, du Mali, du Niger et du Tchad, du G5 Sahel, cadre institutionnel qui vise notamment à lutter contre les forces armées terroristes dans la bande Sahélo-saharienne. Lors de l’attaque à l’état-major des armées, une réunion du G5 Sahel était effectivement en cours.
Outre l’ouverture d’une enquête, le gouvernement Burkinabé cherche maintenant à savoir s’il y a eu des complicités au sein même de l’armée. En effet, certains éléments de l’enquête sont troublants: par exemple, ni la barrière d’entrée de l’état-major, ni la porte d’entrée n’ont été forcées ; par ailleurs, la riposte militaire au sein de l’état-major est également pointé du doigt, certains témoins affirment que les forces de sécurité ont pris la fuite plutôt que de riposter.
Qui est le Groupe de Soutien de l’Islam et des Musulmans (GSIM) ?
Le GSIM est une alliance née il y a un an de plusieurs mouvements islamistes du Sahel composée du groupe salafiste ‘Ansar Dine’, du groupe ‘Al-Mourabitoune’ de l’Algérien Mokhtar Belmokhtar, et d’une branche d’Aqmi (Al-Qaïda au Maghreb islamique), ‘L’Emirat du Sahara’. Ces groupes sont plus ou moins actifs, s’entraînent ensemble, et ont pour objectif de « bâtir une théocratie ».
Le chef revendiqué du GSIM est Iyad Ag Ghaly, né en 1958 au Mali. Il a grandi à Abeïbara, un village à la frontière avec l’Algérie qui est resté son fief jusqu’à aujourd’hui. Ancien leader rebelle touareg pendant les années 1990 et 2000, il appartient à la tribu des Ifoghas, qui domine le nord malien. En 2011, il crée ‘Ansar Dine’, un des trois groupes jihadistes en conflit avec l’armée malienne.
Bien que ces groupuscules aient été fortement affaiblis pars les opérations militaires, certaines zones, notamment dans le nord et le centre du Mali, réussissent à échapper au contrôle des forces maliennes, françaises ou de la Minusma.
Les français au Burkina Faso :
Le Burkina Faso compte un peu plus de 3000 français inscrits au registre du consulat, mais il existe environ 10 000 français de passage dans le pays, la majorité d’entre eux travaillent pour des ONG dans l’humanitaire ou dans le secteur de l’aide au développement.
Liens utiles:
Pour des informations précises et pour suivre tout développement lié à la sécurité au Burkina Faso, le site de l’ambassade de France est disponible ici