Le 7 novembre 2024, la sénatrice Sophie Briante Guillemont a interrogé le ministre chargé du commerce extérieur et des Français de l’étranger sur les données disponibles concernant le dispositif de secours mensuel spécifique enfant (SMSE). L’équipe de l’ASFE revient sur la réponse apportée le 20 février 2025.
Un dispositif de soutien aux enfants français en difficulté à l’étranger
Le SMSE est une aide financière mensuelle destinée aux enfants mineurs français en situation de détresse à l’étranger. Elle vise à soutenir des projets d’insertion sociale en apportant une assistance psychologique, médicale ou alimentaire.
En 2024, 536 allocataires se sont vu attribuer cette aide financière, représentant un montant total de 679 470 euros. Parmi les bénéficiaires, 177 se trouvent dans la zone Afrique CFA, avec une concentration notable à Yaoundé (50 allocations) et Ouagadougou (41 allocations). Les autres zones géographiques concernées sont l’Asie et l’Océanie (79 bénéficiaires), l’Amérique du Sud (69), l’Afrique du Nord (67) et l’Afrique hors CFA (66).
Les années précédentes ont enregistré un nombre plus élevé de SMSE versés, avec 558 en 2023 (762 441 euros) et 580 en 2022 (796 972 euros), cette dernière année étant marquée par la crise sanitaire du Covid-19.
En réponse aux questions de la sénatrice, le ministre a indiqué que l’âge moyen des bénéficiaires et la durée moyenne d’attribution d’un SMSE ne sont pas encore disponibles. Il a néanmoins précisé que la Direction des Français de l’étranger et de l’administration consulaire (DFAE) travaille à l’alimentation d’une nouvelle base de données pour fournir ces informations à l’avenir.
Vers une extension du dispositif aux jeunes adultes scolarisés ?
La sénatrice a également suggéré d’étendre le SMSE aux jeunes ayant atteint la majorité mais encore scolarisés dans le secondaire. Cette proposition, adoptée à l’unanimité lors de la 41ᵉ session de l’Assemblée des Français de l’étranger, vise à soutenir ces jeunes jusqu’à l’obtention de leur diplôme.
Actuellement, les bénéficiaires du SMSE qui atteignent 18 ans peuvent, à titre exceptionnel, recevoir une aide temporaire équivalente pour terminer leur année scolaire. Généraliser cette mesure concernerait environ 50 jeunes par an, pour un coût supplémentaire estimé à 100 000 euros. Une réflexion est en cours pour envisager cette extension jusqu’à l’obtention du baccalauréat ou de son équivalent dans le pays de résidence.
Par ailleurs, le ministre précise que les services consulaires accompagnent les jeunes adultes, anciens bénéficiaires du SMSE, dans leurs démarches d’accès à l’enseignement supérieur et aux demandes de bourses auprès du Crous, assurant ainsi un suivi social continu.