L’activité politique et sociale cache souvent des révolutions silencieuses au sein de nos sociétés. C’est le cas des révolutions technologiques qui changent discrètement des pans entiers de nos vies. Parfois il est trop tard quand les citoyens s’en aperçoivent, et que ces changements sont devenus parties intégrantes de leurs vies : de plus, sans qu’ils n’aient pu s‘être donné le temps et les moyens de les gérer. Les impacts peuvent être positifs ou négatifs, et en général les deux à la fois !
Il en va ainsi de l’internet, des téléphones portables ou de l’intelligence artificielle. Il en est de même avec les technologies spatiales : sans par exemple les satellites de télécommunications, d’observation de la terre ou de positionnement, des domaines entiers d’activités humaines stagneraient. Le revers de la médaille est, comme toujours, leurs utilisations éventuelles à des fins belliqueuses.
Grâce à plus de vingt ans de présence et des milliers d’expériences sur la Station Spatiale Internationale (ISS), un nouveau domaine d’applications des technologies spatiales émerge actuellement : celui de la santé. En effet les conditions environnementales offertes par l’espace, et particulièrement la microgravité, permettent, entre autres, de découvrir de nouveaux médicaments et de nouvelles thérapies, d’accélérer les essais pré-cliniques ou encore de synthétiser plus facilement des organes artificiels, autant d’avancées qui vont drastiquement améliorer la vie des patients autant qu’offrir des retombées économiques et commerciales considérables de l’ordre de plusieurs dizaines de milliards d’euros annuels au minimum.
La conférence internationale ‘Health from Space’ organisée annuellement pour la troisième fois au Palais des Festivals à Cannes en avril 2025 a pour but d’introduire les communautés des sciences de la vie et de la santé a ce potentiel considérable qui est largement méconnu parmi elles. Les acteurs de la santé qui ratent cette révolution d’innovations disruptives risquent de disparaitre : les ‘Big Pharma’ ne seront pas épargnées !
—
