Douze millions d’élèves ont fait leur rentrée scolaire en France, cette semaine. Ceux de Tahiti, de La Réunion et de Mayotte l’ont effectuée en août. Une partie importante des jeunes Français de l’étranger reprend également cette semaine. A tous les niveaux, de l’école élémentaire au baccalauréat, cette nouvelle année est riche en changement.
Outre l’interdiction de l’abaya et du qamis en métropole et la volonté de faire de la lutte contre le harcèlement scolaire une priorité, l’objectif, comme l’a souligné Gabriel Attal, le ministre de l’Education, est de « mettre le paquet sur les savoirs fondamentaux ». En primaire, l’accent sera mis sur les mathématiques et le français. Le renforcement de l’apprentissage de la lecture en CP se fera à raison de deux heures quotidiennes. Les élèves de CM1 seront soumis à de nouvelles évaluations nationales en français et en mathématiques. Quant aux CM2, ils devront produire au moins un texte écrit par semaine. Toutes ces mesures visent à relever le niveau. En 2019, la France était dernière au sein de l’Union européenne dans le classement des CM1 en maths, selon une enquête internationale.
Au collège, le soutien scolaire devient obligatoire en 6e, car un élève sur quatre n’aurait pas le niveau demandé en français, et un tiers ne disposerait pas des compétences requises en mathématiques. Ce dispositif sera mis en place au détriment des cours de technologie, dont une heure est supprimée du programme. A l’instar des élèves de CM1, les classes de 4e devront aussi passer de nouvelles évaluations nationales, en français et en mathématiques. « Elles prendront la forme d’un test numérique », a précisé Gabriel Attal.
Au lycée, enfin, les épreuves de spécialité du baccalauréat se tiendront désormais en juin, et non plus en mars. L’épreuve orale du bac de français sera allégée, passant de vingt à seize textes. Par ailleurs, c’est le grand retour des maths dans le tronc commun en 1ère. Il vise à « lutter contre les stéréotypes de genre et encourager l’égalité filles garçons », dit-on à l’Education nationale. Autre innovation de taille, la période passée en entreprise par les élèves des lycées professionnels sera rémunérée, à hauteur de 50 euros par semaine en classe de seconde, 75 euros en première et 100 euros en terminale. Ces indemnités seront prises en charge par l’Etat.
Vaste programme donc, à la hauteur des ambitions politiques du nouveau ministre Gabriel Attal, dont la parcours gouvernemental, depuis 2017, est particulièrement éclatant. Ce dernier est néanmoins soumis à la pression d’Emmanuel Macron, déterminé à faire de l’éducation l’un des piliers de son second quinquennat.
L’équipe de l’ASFE