L’Amérique est de retour, avait prévenu Joe Biden en arrivant à la Maison-Blanche. Il est vrai que, depuis le début de son mandat, le nouveau président américain ne chôme pas. Outre-Atlantique, la campagne vaccinale bat son plein, un plan de relance économique vertigineux est lancé, un programme de rénovation des infrastructures est prévu, la machine de l’Etat fédéral s’est remise en marche.
Concernant la lutte contre le réchauffement climatique, que Donald Trump avait carrément boudée, il souhaite en faire son cheval de bataille et entraîner tous les pays dans son sillage. C’est ainsi qu’il a pris l’initiative de revenir dans les Accords de Paris de 2015. Et qu’il vient d’organiser un sommet, en visioconférence, sur le sujet, avec une quarantaine de chefs d’Etat et de gouvernement. Même Xi Jinping, Vladimir Poutine et le Pape François – dont on se souvient de l’encyclique sur l’environnement « Laudato si’ » publié en 2015 – étaient de la partie.
Les Etats-Unis de Biden ont désormais la volonté de faire pression sur les principaux pollueurs de la planète pour qu’ils relèvent leurs ambitions dans la crise climatique. Les grandes puissances invitées, qui représentent ensemble 80% des émissions globales des gaz responsables du réchauffement, se sont accordées pour répondre à l’appel.
Pourtant en froid avec Washington, Vladimir Poutine lui-même a promis que son pays, gros producteur d’hydrocarbures, agirait « sévèrement » afin de relever le défi. Il s’est fixé comme objectif de réduire davantage que l’Union européenne le volume russe d’émissions nettes de gaz à effet de serre lors des 30 prochaines années.
L’Union européenne qui a, justement, trouvé un accord in extremis sur une diminution d’au moins 55% » de ses émissions dans la même période, par rapport au niveau de 1990. Ces efforts restent néanmoins en-deçà des objectifs des Accords de Paris, pour maintenir un réchauffement inférieur à 2°C sur le siècle présent.
La première puissance mondiale s’était engagée à réduire ses émissions de 26 à 28% d’ici à 2025, par rapport à 2005. Elle devrait, compte tenu du volontarisme affiché par les autres nations, revoir à la hausse son ambition.
L’enjeu est de taille pour la crédibilité de Joe Biden, après l’inconstance de son pays en la matière. Le retour dans les Accords de Paris n’est pas « glorieux », a taclé la diplomatie chinoise, il y a peu, raillant « un mauvais élève qui revient sur les bancs de l’école après avoir séché les cours ». Sur ce terrain, l’entente de la Chine et des Etats-Unis, les deux plus gros pollueurs, est cruciale. Elle serait, à tout le moins, un symbole fort à un double titre.
D’abord, elle signerait peut-être le retour du multilatéralisme dans les relations internationales. Ensuite, elle enverrait un message d’espoir à tous ceux qui souhaitent voir les deux grands rivaux mettre provisoirement leurs divergences de côté pour collaborer activement au succès d’une « guerre » essentielle pour l’avenir de la planète.
Sans être Negative , je trouve que cette guerre contre le changement climatique et beaucoup trop lente. Mais éspérons que cette fois de vrai progrée seront atteint .