Le 26 septembre 2024, la sénatrice Sophie Briante Guillemont a interrogé la ministre de l’Éducation nationale sur le mode de calcul des bourses scolaires attribuées par l’Agence pour l’enseignement français à l’étranger (AEFE). L’ASFE revient sur la réponse apportée le 10 juillet 2025 par le ministre de l’Europe et des affaires étrangères, à qui la question a été transmise.
Conditionnalité des bourses
Les bourses scolaires de l’AEFE sont attribuées sur la base d’un barème qui prend en compte de nombreux éléments : revenus du foyer, composition familiale, patrimoine mobilier et immobilier, frais de scolarité, ou encore indice de parité de pouvoir d’achat (IPPA) dans le pays de résidence.
Des mesures spécifiques existent également, telles que l’attribution d’une demi-part supplémentaire aux familles monoparentales ou un abattement sur l’épargne retraite obligatoire.
Toutefois, et d’après la sénatrice, ce système ne parvient pas toujours à intégrer les réalités économiques complexes de certaines familles, notamment dans les pays au système de retraite par capitalisation ou dans des situations familiales particulières (séparation, handicap, démembrement de propriété, etc.).
Reconnaître les limites actuelles
Dans sa réponse, le ministère reconnaît que les indices de parité de pouvoir d’achat utilisés « ne reflètent qu’imparfaitement la situation des bénéficiaires ». Une réflexion est actuellement en cours au sein de la direction des Français à l’étranger et de l’administration consulaire (DFAE) pour améliorer cet indicateur. Les conclusions de ce travail seront prochainement communiquées à la Commission nationale des bourses (CNB).
Un groupe de travail attendu pour faire évoluer les critères
Interrogée sur l’existence d’un groupe de travail visant à réviser le mode de calcul, l’administration confirme sa mise en place prochaine. Lors de la dernière session de la CNB en décembre 2024, l’AEFE a annoncé que ce groupe aurait pour mission d’examiner des pistes d’amélioration ciblées.