En partenariat avec la Mission interministérielle pour la protection des femmes contre les violences et la lutte contre la traite des êtres humains (Miprof), le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères a mis à disposition un guide dédié aux conseillers des Français de l’étranger. Ce document vise à les outiller pour mieux accompagner les victimes de violences conjugales ou intrafamiliales.
Le rôle essentiel des conseillers des Français de l’étranger
Les conseillers des Français de l’étranger jouent un rôle essentiel de relais d’information pour les victimes de violences. Bien qu’ils ne puissent pas intervenir directement, ils sont en mesure d’apporter une aide précieuse en orientant les victimes vers les structures compétentes et en veillant à la diffusion des bonnes pratiques.
- Accueillir la parole des victimes sans jugement
- Faire preuve d’écoute et de bienveillance
- Informer sur les ressources existantes (associations, services consulaires, numéros d’urgence)
- Assurer la confidentialité et la discrétion
- Encourager la victime à contacter le consulat
- Signaler une situation préoccupante au consulat avec l’accord de la victime
Les erreurs à éviter :
- Tenter d’intervenir directement auprès des autorités locales
- Se substituer aux professionnels de la protection des victimes
- Contacter l’agresseur ou proposer une médiation
- S’impliquer personnellement dans la gestion de l’affaire
Dans chaque poste consulaire, un référent est désigné pour assurer le suivi des situations de violences impliquant des Françaises à l’étranger. Il s’agit de l’interlocuteur principal pour orienter les victimes vers les dispositifs de protection adéquats.
Comprendre les violences faites aux femmes
Les violences à l’égard des femmes sont une atteinte grave aux droits humains et résultent de discriminations structurelles fondées sur le genre. Elles peuvent prendre plusieurs formes : verbales, physiques, psychologiques, sexuelles, économiques. Souvent cumulatives, elles s’inscrivent dans un cycle de domination.
La Convention d’Istanbul, ratifiée par la France en 2014, qualifie ces violences de violation des droits fondamentaux et les définit comme étant l’expression d’un rapport de force historiquement inégal entre hommes et femmes.
Que faire en cas d’urgence ?
Un conseiller des Français de l’étranger n’a pas les compétences pour intervenir directement. Son rôle consiste à informer la victime des dispositifs disponibles afin qu’elle puisse solliciter l’aide appropriée. Il communique les contacts essentiels à la victimes : numéros d’urgence locaux, consulat, associations locales d’aide aux victimes.
Le guide recommande également d’utiliser des moyens de communication sécurisés et d’effacer toute trace des échanges pour protéger la victime.
Rapatriement et solutions d’urgence
Lorsqu’une victime doit quitter un pays pour se mettre en sécurité, elle peut être rapatriée grâce à une procédure pilotée par le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères. Toutefois, le conseiller ne doit pas intervenir directement dans ces démarches.
Plateformes et ressources utiles
- France Victimes : 116 006 (disponible 7j/7, de 9h à 19h, heure de Paris)
- Solidarité Femmes : 3919 (anonyme et gratuit, accessible 24h/24)
- Arrêtons les violences : arretonslesviolences.gouv.fr (signalement anonyme et sécurisé)
- Save You – The Sorority : saveyou@jointhesorority.com)