L’exercice d’équilibriste du nouveau Gouvernement

En premier lieu, nous tenons à vous adresser – une nouvelle fois – nos vœux les meilleurs et les plus sincères pour cette année 2025.

Elle risque d’être, sur le plan politique, particulièrement mouvementée.

Le 4 décembre dernier, le Gouvernement de Michel Barnier était censuré. Le 13, François Bayrou était nommé Premier ministre. Un mois plus tard, le nouveau Gouvernement – largement composé de ministres qui l’étaient déjà – a fait ses premiers pas au Parlement. Notamment : le ministre des Comptes publics, Laurent Saint-Martin, est devenu Ministre délégué chargé du commerce extérieur et des Français de l’étranger. Sophie Primas, qui occupait ce portefeuille, a pris le poste de porte-parole du Gouvernement.

Dans un exercice d’équilibriste, le nouveau Premier ministre tente de contenter aussi bien la droite que la gauche de l’échiquier politique. Une personnalité centriste semble, dans ces conditions, plus à même d’y parvenir. Ainsi depuis la rentrée se sont enchaînées les concertations politiques et budgétaires, la gauche – et en particulier le Parti socialiste – insistant sur le besoin de revenir sur la réforme des retraites. La France Insoumise n’a pas souhaité prendre part aux discussions. Les tensions au sein de l’alliance du Nouveau Front Populaire se font actuellement particulièrement sentir.

Le sujet des retraites est à nouveau au centre des discussions. François Bayrou, qui se dit ouvert à toutes les options, a proposé un chemin loin d’être simple : une mission flash de la Cour des comptes, suivie d’un « conclave » entre les partenaires sociaux de trois mois, aboutissant à des propositions qui iraient ensuite au Parlement ayant le dernier mot. Des mois de négociation. Certains diraient : des mois pour évacuer le sujet et passer à autre chose.

Aussi le Sénat a repris hier soir la discussion du projet de loi de finances là où il l’avait laissé, malgré le fait que ce budget ait été introduit par un Gouvernement désormais disparu. L’explication : il s’agit du moyen le plus rapide pour doter la France d’un budget, dont l’absence se fait sentir.  

Nous verrons si ce nouveau Gouvernement saura déployer davantage de talent que le précédent pour pouvoir se maintenir…

L’équipe de l’ASFE

3 commentaires

  1. Vu d’ici, c’est-à-dire de loin, il n’y a rien à attendre du gouvernement de François Bayrou, sinon le plus petit dénominateur commun entre la droite, le centre et la gauche, ce qui donne l’impression d’un retour à la quatrième république, qui était notoirement connue pour son instabilité. Je crains que la seule reforme qui risque de nous tomber dessus c’est le vote à la proportionnelle, ce qui va définitivement mettre fin à la cinquième république tel que l’a voulu le Général De Gaulle et le peuple Français par voie de referendum…

  2. Bonjour je m’inquiète vraiment car je pense que MICHEL BARNIER ETAIT BIEN MIEUX QUE FRANCOIS BAYROU SUR TOUS LES PLANS
    MAIS MALHEUREMENT IL N A PAS EU LA CHANCE DE POUVOIR RESTER PLUS LONGTEMPS JE NE COMPRENDS PAS POURQUOI IL
    N A PAS PU RESTER NOUS SOMMES DANS UNE SITUATION CATASTROPHIQUE ET PERSONNE NE PEUT S ENTENDRE ET ON NE PEUT
    PAS REVENIR SANS CESSE SUR LES MEMES PROBLEMES SURTOUT L AGE DE LA RETRAITE QUI, pendant des années, était toujours
    à 65 ans et je ne comprends pas pourquoi maintenant c’est une polémique

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *