Comment en est-on arrivé là ? Voici la question que se posent les Français, et plus particulièrement les parlementaires, en ce moment. Le dérapage des comptes publics est d’une ampleur telle, avec une absence d’anticipation si importante, que l’ensemble des responsables politiques semblent pris de court. Le déficit public a en effet dépassé les 6%.
Du jamais vu, en dehors de périodes de crises (financière en 2008, pandémique en 2020…) depuis la Seconde Guerre mondiale. Nous sommes non seulement très loin des 3% fixés au niveau européen – règle suspendue pendant quatre ans, avec le Covid – mais nous sommes également fort éloignés des données de notre propre ministère de l’Économie qui prévoyait, il y a quelques semaines encore, un point de déficit en moins. Cette situation entraîne, dans l’immédiat, deux conséquences.
La première est évidement de se poser certaines questions. Les députés comme les sénateurs ont créé respectivement une commission d’enquête et une mission d’information pour comprendre cette profonde dégradation des finances publiques. Les ministres du Gouvernement précédent, auditionnés, n’ont que moyennement apprécié. Aux conclusions sénatoriales dénonçant une véritable « irresponsabilité budgétaire », et un Gouvernement connaissant parfaitement l’état critique des finances publiques sans prendre de mesures, les anciens ministres en question dénoncent, de façon assez classique, des conclusions hautement partisanes.
La seconde conséquence, bien plus importante, est la difficulté pour les parlementaires d’élaborer un budget pour l’année 2025. Tiraillés entre les besoins réels des Français, provenant de tous les secteurs et de toutes les catégories de la population, et la réalité budgétaire, le pouvoir d’amendement des parlementaires est largement réduit. Il amène, de plus, à vouloir trouver – la plupart du temps dans la précipitation – des économies budgétaires par tous les moyens, souvent en méconnaissance des réelles conséquences des mesures proposées. Vous en trouverez, simplement dans notre publication d’aujourd’hui, deux exemples qui concernent les Français de l’étranger.
On en est à se féliciter et remercier les Ministres lorsqu’une mission du budget de l’État se voit accorder les mêmes moyens que l’an dernier, alors que des moyens constant – au vu du niveau d’inflation – sont en réalité des moyens en baisse… Le budget qui sortira du Sénat, qui ne passera probablement qu’en force à l’Assemblée nationale, est loin d’être technique. De par les choix réalisés – ce qu’il faut sauver avant tout – il est profondément politique. Nous verrons, dans quelques semaines, si le Gouvernement y survit…
L’équipe de l’ASFE
Bien dit.
Des industriels de médicaments vers les pharmacies: en contenants de plastique transparent étiquetés et vendus aux clients en petits contenants de plastique transparent étiquetés. Fini les beaux emballages imprimés et cartonnés. Faire une réforme de l’assurance chômage: les deux premières semaines ne sont pas payées; pour avoir droit à un an de chômage il faut avoir cinq ans de travail effectif, s’il y a un an de travail c’est deux mois de chômage et les prestations de chômage sont à 50 % du travail lorsqu’il travaillait. Lorsque le délai est passé le chômage s’arrête et il n’y a pas de RSA. Il en est ainsi dans le pays où je suis: le Canada.
Il y a des assurance collectives pour les fonctionnaires et certaines sociétés, ceux qui travaillent dans les PME n’en ont pas. Il n’y a pas de mutuelles pour personne et les médicaments sont remboursés à 20 %.
Nous n’avons pas de protestataires patentés comme chez vous: FO, CGT, CFTC, CFTD, les gilets jaunes et j’en passe.