Un questionnaire pour définir l’avenir de l’AEFE

En avril, le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères lançait des consultations sur l’avenir de l’enseignement français à l’étranger. Ouvertes à tous les acteurs et actrices du secteur, elles se déroulent, notamment, sous la forme d’un questionnaire en ligne depuis le 27 mars et jusqu’au 16 avril 2023. L’objectif : dresser un bilan des cinq dernières années et permettre aux différents acteurs (élèves, parents d’élèves, enseignants et personnels administratifs) de « s’exprimer et de partager leur vision de l’avenir du réseau ».  

Dans une question écrite adressée mi-avril à la ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, Catherine Colonna, le Sénateur Jean-Pierre Bansard avait relevé plusieurs difficultés rencontrées dans l’utilisation de cet outil de consultation :

  • l’utilisation de la langue française alors qu’un grand nombre de familles du réseau AEFE ne maitrise pas cette langue ;
  • des questions qui nécessitent un niveau de connaissance élevé de l’AEFE ;
  • des questions fermées qui ne permettent pas de s’exprimer librement.

Dans sa réponse, le ministère explique ses choix quant à la rédaction du questionnaire.

Le parti pris du français

Les réponses à ce questionnaire, élaboré en lien avec la Direction interministérielle de la transformation publique (DITP), proviennent de plus d’une centaine de pays, indique la ministre, qui précise que seuls « 36% des répondants n’ont pas la nationalité française ».

Par ailleurs, aucune langue de traduction ne s’imposait, l’arabe, l’anglais et l’espagnol pouvant toutes trois être choisies à cet effet. Il a donc été décidé de ne pas traduire ce questionnaire afin de « souligner l’importance du lien avec la langue française et de ne pas biaiser les réponses en privilégiant une langue étrangère plutôt qu’une autre », indique la ministre.

Des questions « sur mesure »

Partant du constat que la connaissance qu’ont les acteurs de l’AEFE est très hétérogène, la DITP a établi des profils de répondants avec des questions appropriées pour chacune de ces catégories. Certains attendaient de ce questionnaire des questions techniques. Aussi, le nombre et la technicité des questions varient selon le profil des individus consultés.

De même, « le questionnaire comporte un certain nombre de questions ouvertes, entre 1 et 3 selon le profil du répondant, qui a été évalué au regard des possibilités et du temps de traitement des réponses, avec l’appui de la DITP », souligne Catherine Colonna.

Ce questionnaire a permis de récolter des données (quantitatives, qualitatives…) pour nourrir les groupes de travail qui se sont réunis en avril et en mai dernier autour des trois thématiques principales que sont le socle pédagogique, les moyens du réseau et l’appartenance au réseau. Le travail de ces groupes va permettre à la ministre de l’Europe et des affaires étrangères de présenter des éléments concrets lors du conseil interministériel de l’enseignement français. Il permettra de tirer des conclusions afin de poursuivre le développement de l’enseignement français à l’étranger.



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