Le mal être psychique chez les élèves a drastiquement augmenté après la pandémie de Covid-19 et plusieurs établissements ont été confrontés à des cas de suicides ces dernières années (ou du moins à des tentatives). Face à ce constat, le Sénateur Jean-Pierre Bansard a interrogé la ministre de l’Europe et des affaires étrangères sur les politiques mises en place pour assurer la prévention et le suivi psychologique des élèves scolarisés dans les établissements de l’AEFE. Sa question vient d’obtenir une réponse.
Mieux accompagner
Le ministère indique ainsi que depuis plusieurs années, la question du « bien-être pour bien apprendre » était prise en compte dès l’école maternelle dans le réseau AEFE. Une circulaire parue en juin 2022 a notamment rendu obligatoire l’installation des comités d’éducation à la santé, à la citoyenneté et à l’environnement (CESCE) dans chaque établissement. L’objectif : mieux prévenir les problèmes liés à la santé. L’agence a également exhorté ses équipes éducatives à porter une attention particulière au climat scolaire et à la santé physique et psychique des élèves.
En parallèle, lors de sa 37e session qui s’est déroulée en octobre 2022, l’Assemblée des Français de l’étranger a décidé de réaliser une enquête, auprès des établissements du réseau, sur le climat scolaire et les conséquences de la crise sanitaire sur les élèves. Sur les 71 établissements à avoir répondu, il apparait que la plupart des élèves ont surmonté les problématiques que la crise a provoquées. Certains rencontrent toujours de grandes difficultés, mais celles-ci relèvent davantage de leur implication scolaire que de leur santé mentale.
Des personnels sensibilisés
Le ministère précise par ailleurs que « si les établissements homologués à l’étranger ne disposent pas toujours de dispositifs formalisés d’écoute, ils ont souvent recours à des professionnels de santé (infirmiers, médecins ou psychologues), internes à l’établissement ou externes, dans le cas des établissements les plus petits. Les conseillers principaux d’éducation (CPE) et les services de vie scolaire sont également sensibilisés à cette question ». Ainsi, cette question du « bien-être pour bien apprendre » est prise en compte dès l’école maternelle.
Pour aller plus loin, l’AEFE a rassemblé il y a deux ans des formateurs du premier degré, en vue de réaliser un travail de recensement, de catégorisation et de structuration des ressources destinées à outiller les enseignants, et l’ensemble des personnels concernés. L’objectif était de favoriser « le développement au sein et en dehors de la classe, de cette capacité socio-émotionnelle, clé de l’épanouissement de l’enfant et facteur majeur de réussite » indique le ministère.
L’AEFE a également demandé à un autre groupe de travail, constitué de membres du collège d’Inspecteur de l’Éducation nationale, en vue de produire un document d’aide au diagnostic destiné à améliorer la prévention du mal-être scolaire. Ce document sera partagé « au sein de la communauté scolaire, pour faire du bien-être un objectif partagé dans l’école » précise le ministère.
Enfin, des plans régionaux de formations sont organisés régulièrement par zones géographiques afin de former les personnels enseignants et d’encadrement, et leur permettre de participer activement à la prévention et au suivi psychologique des élèves. La ministre l’affirme : « L’AEFE reste fortement mobilisée sur la question de la prévention et du suivi psychologique des élèves à l’école ».
Je me permets de vous écrire pour vous informer que je suis en capacité d’intervenir en tant que psychologue clinicien pour prévenir les risques psychosociaux inhérents à la problématique des organisations scolaires et de travailler également sur les types de vulnérabilités psychiques iatrogeniques que la scolarisation engendre via son système et sa culture de compétition, d’évaluation des aptitudes et des comportements des apprenants, etc…..