La réforme des retraites est désormais lancée. Comme à chaque fois depuis plus de trente ans qu’il s’agit de modifier notre régime, des réticences et des résistances s’expriment. Une première journée de manifestation, le 19 janvier dernier, à l’appel d’un front syndical uni, a réuni plus d’un million de personnes sur l’ensemble du territoire. D’autres sont prévues, notamment le 31 janvier. Le bras de fer avec le gouvernement est engagé. Il peut durer longtemps.
Nous disposons de deux repères qui ont eu chacun une issue différente. En 1995, Alain Juppé, alors premier ministre, décide de supprimer les régimes spéciaux de retraite des agents de la fonction publique. L’annonce est relativement inattendue et la réplique des syndicats est immédiate. Le pays est bloqué pendant un mois, en décembre. Cette paralysie viendra à bout de la patience du président Jacques Chirac qui décide, juste avant noël, de renoncer à cette réforme qu’il soutient sans grande détermination.
L’issue est tout autre en 2010 quand Nicolas Sarkozy souhaite une réforme globale des retraites avec le passage de 60 à 62 de l’âge légal de départ à la retraite. Cette fois, les syndicats multiplient les manifestations – certaines compteront près de deux millions de personnes -, mais ne parviennent pas à bloquer le pays. Les forces de l’ordre sont même envoyées pour lever le blocus de raffineries de pétrole. Finalement, la réforme est adoptée.
Sur le papier, la réforme d’Emmanuel Macron ressemble plus à celle de Nicolas Sarkozy qu’à celle d’Alain Juppé avec un report à 64 ans de l’âge légal de départ à la retraite. Opposés en majorité à ce changement, les Français, touchés par l’inflation et la vie chère, sont-ils prêts à faire des sacrifices en se mettant en grève ? C’est toute la question. On le saura dans les jours à venir. Le test de la rue ne fait que commencer.
En théorie, cette réforme devrait être adoptée par le Parlement qui va disposer de 50 jours, ni plus, ni moins, pour discuter le texte. Cette procédure rapide, qui s’applique au projet de financement rectificatif de la Sécurité sociale, va limiter la possibilité pour les oppositions à déposer des amendements par milliers. Rappelons que la droite, favorable à cette réforme, est majoritaire au Sénat. Si les soutiens du président Macron ne se déchirent pas sur le sujet, la réforme est donc quasi acquise.
Reste que tout peut encore arriver. Chacun a en mémoire le CPE (contrat première embauche), qui fut adopté au Parlement, en 2006, mais qui ne fut jamais appliqué, tellement l’opinion publique, notamment par les jeunes, y était opposée.
L’équipe de l’ASFE
Personnellement et bien que directement impacté, je suis plutôt favorable a des reformes plutôt que de voir le régime de retraite s’écrouler et personne ne plus rien recevoir. Il n’y a qu’en France ou les gens ont les 35 h et des retraites a 62 ans, réveillez vous !
exactement! Je vis en Allemagne, et ici c´est 67 ans! Réveillez vous avant qu´il ne soit trop tare…
Entièrement d’accord avec Philippe. Je suis d’accord avec les réformes et garder le régime des retraites au lieu de s’écrouler……Anne Marie Ramon
primerose7@gmail.com
je suis totalement contre étant donnés la mortalité précore dans les métiers avec pénibilité ainsi que les carrières hachées des femmes aux retraites bien inférieures aux hommes de plus le COR lui même par son président a lui même dénoncé la non nécessité de cette réforme taxons les retraites des très riches ainsi que les dividendes des actionnaires enfin il s’agit d’un choix de société le travail n’est pas une fin en soi le travail des seniors repousse l insertion en cdi des plus jeunes le gouvernement a déjà tué des milliers d’anciens par son impréparation face a la pandémie absence de masques etc il a déjà gagné de l’argent sur ces morts…
Pas moi. Je ne suis pas d’accord pour soutenir le train de vie de l’Elysée. Près de 30% des contribuables meurent avant l’âge de 60 ans.