Evolution démographique et accès à l’électricité en Afrique
Selon les prévisions, la population africaine va doubler pour atteindre 2,5 milliards d’habitants d’ici 2050. Cependant, cette zone et tout particulièrement la partie subsaharienne souffre d’une précarité énergétique. Le développement énergétique reste insuffisant afin de subvenir aux besoins de la population. Ainsi, le développement de nouvelles capacités de productions d’électricité est inférieur à la croissance démographique. Un constat qui risque de s’aggraver étant donné les prévisions démographiques. Résultat : une augmentation de personnes dépourvues d’accès à l’électricité sur le continent.
Une des pistes envisagées pour résoudre ce déficit énergétique est la mise en place de nouveaux projets nécessitant des énergies dites renouvelables (EnR). Dès lors, l’énergie solaire photovoltaïque représente une opportunité pour le continent. En effet, il profite d’un ensoleillement particulier pour ce type d’énergie.
Etat ivoirien, une démarche affirmée vers les EnR
La Côte d’Ivoire est le leader en termes d’accès sa population à l’électricité en Afrique de l’Ouest. Ainsi, environ 80% de sa population a accès à l’électricité.
Depuis quelques années, le pays souhaite s’engager dans le domaine de l’énergie durable. L’objectif est d’atteindre 11% du mix énergétique en EnR d’ici 2020. Afin de rattraper son retard en termes d’EnR, le pays s’est lancé dans une politique de grands travaux énergétiques. Par exemple, les centrales à biomasse Biokala développées par le groupe agro-industriel ivoirien Sifca et le français EDF. La Côte d’Ivoire souhaite conserver sa place leader dans ce secteur en effectuant une transition écologique basée sur le « smart grids ». C’est d’ailleurs dans ce cadre que le capital économique ivoirienne, Abidjan, a accueilli du 18 au 21 mars 2018 la seconde édition des « Journée africaines de l’écologie des Changements Climatiques » (JFAC). Avec ce type événements, le but est « de créer une plateforme africaine de partage et de vulgarisation de bonnes pratiques écologiques (et) de faire d’Abidjan une plaque tournante écologique qui va transformer les modes de gestion, de consommation des ressources naturelles et insuffler une nouvelle dimension dans la lutte contre les changements climatiques » – voir ici.
La Côte d’Ivoire va accueillir la première centrale solaire flottante d’Afrique
La Côte d’Ivoire s’apprête à accueillir la première centrale solaire flottante d’Afrique. La construction a été annoncée le 3 décembre 2018 par Thierry Tanoh, ministre ivoirien du pétrole, de l’énergie et des énergies renouvelables. Il s’agit d’une coopération entre le gouvernement ivoirien et l’Agence français pour le développement (AFD) dans le cadre d’une convention pour une « coopération renforcée dans le domaine de l’énergie durable ». La centrale solaire flottante sera financée à hauteur de 80 millions d’euros grâce à un prêt accordé par l’AFD – voir ici.
Pourquoi une centrale solaire flottante ? Ce type d’installation va permettre d’optimiser au maximum le rendement d’électricité. La centrale solaire est prévue sur des plans d’eau, de la lagune ou en mer. En effet, l’installation aura lieu sur une étendue d’eau sans ombre avec un rayonnement incident de l’eau (effet miroir). Par ailleurs, cela permettra d’éviter le sur chauffage des panneaux solaires grâce à l’eau – voir ici. A suivre !
Article très intéressant, mais j’ai du mal à accéder à la suite du document