✨ L'ASFE fait peau neuve ! Découvrez notre nouvelle identité →

✨ L'ASFE fait peau neuve ! Découvrir →

France : la crise comme horizon ?

Facebook
X
LinkedIn
WhatsApp
Email
Print

La France traverse ces jours-ci une crise politique d’une rare intensité, dont l’issue reste suspendue entre la formation d’un compromis budgétaire, le spectre de la dissolution de l’Assemblée nationale, et la menace de paralysie institutionnelle. À l’heure où les citoyens attendent des réponses concrètes à leurs préoccupations sociales, l’impréparation et les jeux d’appareils semblent l’emporter sur la clarté de l’action publique et l’intérêt général.

Un gouvernement éphémère, symptôme d’un État en panne

Le retour express de la démission de Sébastien Lecornu, quelques heures seulement après la nomination de son gouvernement, constitue déjà un record dans l’histoire politique de la Ve République. Ce fiasco n’est pas seulement anecdotique : il révèle l’ampleur du désaccord interne – y compris parmi les partenaires supposés du pouvoir – et souligne l’incapacité des majorités en place à se structurer autour d’un projet crédible.

L’écroulement rapide du « gouvernement de circonstance » annonce une période d’instabilité durable : sans majorité claire, sans coalition solide, l’exécutif est désormais contraint d’explorer des compromis de plus en plus fragiles, alors que les marges de manœuvre budgétaires se réduisent.

L’enjeu budgétaire, le bras de fer

Le cœur du débat est aujourd’hui celui du budget 2026. Le gouvernement démissionnaire affiche sa volonté d’aboutir à un texte avant la fin de l’année. Mais l’exercice est un jeu d’équilibriste : réduire le déficit public, respecter les engagements européens, tout en répondant à la pression sociale croissante — notamment sur les retraites et la fiscalité — impose des choix douloureux.

Les oppositions, de leur côté, multiplient les lignes rouges : la gauche réclame l’abandon ou la suspension des réformes, l’instauration d’un impôt sur les grandes fortunes, le maintien des services publics. Le Rassemblement national, quant à lui, refuse toute participation aux négociations et appelle à des élections anticipées. Le clivage s’élargit.

Dans ce contexte, le risque est que les logiques d’urgence prennent le pas sur les choix stratégiques de long terme — et que l’on se contente de bricoler des solutions de court terme pour éviter l’effondrement.

La démocratie fracturée

Au-delà des péripéties gouvernementales, c’est le lien même entre les citoyens et les institutions qui se délite. Le report d’un budget, la menace de dissolution, la multiplication des scandales de gouvernance… tout cela nourrit la défiance, déjà record, à l’égard des politiques.

Que reste-t-il comme issue ? D’après Sébastien Lecornu, rien n’est perdu et un compromis entre les forces politiques – bien que laborieux – est possible. Les conditions seraient ainsi remplies pour qu’Emmanuel Macron nomme un nouveau Premier ministre entre aujourd’hui et demain. Le spectre de la dissolution semble ainsi, pour le moment, s’éloigner. Pour combien de temps ?

L’urgence d’un sursaut institutionnel

Au-delà de la conjoncture, la crise que nous traversons doit résonner comme un signal d’alarme : la République ne peut plus fonctionner de cette façon. Il ne suffit plus de chercher des majorités circonstancielles. Il faut repenser les processus de coalition, restaurer la confiance, rendre plus lisibles les engagements politiques.

Car le pouvoir exécutif comme le pouvoir législatif ont une responsabilité : ne pas laisser le vide s’installer. Il s’agit de proposer des pistes replaçant l’intérêt général au-dessus des ambitions personnelles, bâtir des ponts — plutôt que des remparts — entre les forces politiques, et accompagner les Français vers un fonctionnement plus stable, plus démocratique, et plus respectueux des contraintes qu’impose notre époque.

Une réponse

  1. La situation financière de la France est entièrement due à M.MACRON. En temps que président, son rôle est, entre autres, de veiller à ce que les coffres soient remplis et que les fonds soient utilisés de la manière la plus efficace possible. Or, il nous laisse une situation financière que la France n’a pas connue depuis bien longtemps déjà.
    On se retrouve dans un cas où il nous dit: J’ai fait une erreur, maintenant à vous de payer!
    Lui et ses ministres n’écoutent pas les Français (ses). L’industrie n’a jamais été si mal en point. Lui et ses ministres ont de grands biens immobiliers et profitent des rentes que ces derniers leur procurent. Ce n’est pas une façon de gérer.
    On entend parler de revalorisation des rentes et retraites en tenant compte de l’inflation. Or, dans mon cas, une rente d’ALLIANZ est simplement diminuée de 6 % ! Je ne savais pas que nous avions une inflation négative en France! C’est honteux et scandaleux. Comment, dans ce cas, les Français peuvent-ils respecter ces « politiciens » « ? Au lieu de se mêler de ce qui ne les concerne pas, ces politiciens devraient s’occuper un peu plus des Français et de leurs aspirations. Une armée et l’image de son chef, dit-on.
    Quant à la justice, n’en parlons pas. Les juges ne savent plus juger. L’immigration……est devenue une farce bien dangereuse à terme (c’est deja dangereux)
    Voilà l’état dans lequel se trouve notre pauvre France qui n’a jamais été aussi malade.
    Dans un tel cas, il devient dangereux de voir la France se tourner vers des extrémistes de gauche ou de droite.
    Encore une fois, comment peut-on faire confiance a des politiciens comme cuex qui sont en place?

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

La Newsletter de l'ASFE

Retrouvez tous les mois les informations principales et des conseils pratiques pour les Français de l’Étranger.