En ce mois de mai 2025, le monde observe deux dynamiques contrastées sur le front des conflits armés. Tandis que l’Ukraine tente en vain d’obtenir une trêve face à une Russie inflexible, l’Inde et le Pakistan viennent de s’accorder sur un cessez-le-feu immédiat mais fragile.
D’un côté, l’Ukraine, envahie depuis février 2022, cherche à imposer un arrêt des hostilités de 30 jours, soutenu par ses alliés occidentaux, en amont d’éventuelles négociations de paix en Turquie. La réponse de Moscou, fidèle à sa posture, a été sans équivoque : non seulement elle rejette la proposition, qu’elle juge unilatérale, mais elle poursuit ses frappes intensives, comme en témoignent les 100 drones lancés dans la nuit du 11 au 12 mai contre des infrastructures ukrainiennes. Si des discussions sont annoncées – mais pas confirmées – pour ce jeudi 15 mai à Istanbul en Turquie, aucune garantie de désescalade n’a été donnée par le Kremlin, celui-ci qualifiant l’initiative de cessez-le-feu d’« ultimatum inacceptable ».
De l’autre côté du monde, l’Inde et le Pakistan – tous deux détenteurs de l’arme nucléaire – ont accepté samedi 10 mai un cessez-le-feu immédiat dans le cadre d’un conflit qui les oppose depuis plusieurs dizaines d’années au sujet de la région du Cachemire. Ce sursaut diplomatique, appuyé par les États-Unis et la Chine, reste néanmoins fragile dans un conflit territorial profondément enraciné dans la partition des Indes suite à la chute de l’empire colonial britannique.
Deux conflits, deux théâtres, mais un même enjeu : la crédibilité du droit international face aux logiques de force. En Ukraine, la Russie continue de défier les normes les plus fondamentales du système multilatéral, pariant sur l’épuisement de ses adversaires et les divisions des démocraties occidentales. De son côté, la trêve entre New Delhi et Islamabad, aussi fragile soit-elle, montre que la diplomatie reste un levier essentiel dès lors que les acteurs concernés ont intérêt à préserver la stabilité régionale, notamment sous la pression exercée par leurs partenaires stratégiques.
Soutenir une paix juste en Ukraine, ce n’est pas seulement défendre un pays agressé, c’est défendre une certaine idée de l’ordre mondial. Et accompagner le rapprochement indo-pakistanais, ce n’est pas céder à la complaisance, c’est encourager le dialogue face à l’escalade.
Plus que jamais, la paix ne se décrète pas. Elle se construit. Souvent lentement et douloureusement, mais toujours diplomatiquement.
L’Équipe de l’ASFE
Militairement la Russie a les moyens de faire perdurer la guerre jusqu’à obtenir la reconnaissance de Kiev des territoires occupés par la Russie en Ukraine.
Une fois obtenu cette reconnaissance, la Russie va se refaire une santé et dans 3 ou 5 ans elle attaquera les pays Baltes.
Donc la solution telle que proposée par l’Europe d’un cesser le feu de 30 jours inconditionnel et immédiat ne tient pas la route et n’est pas et ne sera pas acceptée par la Russie; qu’on le veuille ou non.
L’Europe doit être réaliste, soit elle accepte les conditions russes, soit elle soutient MASSIVEMENT et sur le long terme l’Ukraine.Si elle adopte la 2ème option susceptible d’arrêter les désirs de reconquêtes territoriales Russes, elle doit amplifier l’effort financier et de production des matériels militaires et d’observation. Cet effort doit être entrepris intensément par les 27 pays européens et pas seulement par les plus grands. Il faut montrer une réelle volonté commune.
Sinon ? 1ère option. Il faut faire un choix.