Lauréate du Trophée « Culture Art de Vivre » des Français à l’étranger aux Etats-Unis, Ingrid Jean-Baptiste, née à Paris, est une femme déterminée. Après un grave accident de voiture, elle a créé le Chelsea Film Festival, visant à inclure des cinéastes du monde entier qui promeuvent des images diversifiées.
Classé aujourd’hui comme le 6e meilleur festival en Amérique du Nord, l’ASFE a sollicité son témoignage.
Pouvez-vous vous présenter en quelques lignes ?
Je suis née à Paris et j’ai déménagé à New York en 2010 afin de poursuivre une carrière de comédienne. En septembre 2012, très peu de temps après avoir terminé mes études d’acting à la Lee Strasberg Theatre & Film Institute, j’ai eu un très grave accident de voiture, qui a provoqué l’idée de créer une plateforme internationale pour soutenir les réalisateurs émergents du monde entier.
Vous êtes le 6eme meilleur festival en Amérique du Nord, un exploit remarquable. En quoi consiste votre Projet Chelsea Film Festival ?
Merci pour ce compliment ! Le Chelsea Film Festival est un festival international qui met en avant les réalisateurs indépendants et consiste en 5 jours de projections, tables rondes, réceptions networking au cœur de Manhattan. C’est également une compétition où une vingtaine de prix sont remis. Nous avons accueilli 10 000 participants en provenance des quatre coins des Etats-Unis et du monde en 2023.
Vous êtes passé du journalisme à votre projet Chelsea Film Festival. Quelle a été votre inspiration pour fonder cet événement ?
Mon parcours est un peu plus nuancé. Plus précisément, je suis partie de Paris pour m’installer à New York en 2010, afin de poursuivre le Conservatory Program de 2 ans à La Lee Strasberg Theatre & Film Institute. Très peu de temps après, j’ai eu un accident de voiture en plein coeur de Manhattan, qui a failli me coûter la vie. L’inspiration de fonder le festival est venue lors de ma convalescence.
Quel(s) impact(s) souhaitez vous avoir sur la communauté française établie à l’étranger grâce à ces événements cinématographiques aux États-Unis ?
C’est une question très intéressante à laquelle je n’avais jamais pensé. Je reçois beaucoup de messages par le biais des réseaux sociaux de personnes qui sont très inspirés par mon parcours. Je dois avouer que ça me touche toujours car il est difficile de mesurer notre impact quand on est plongé dans le travail 24/24. Grâce au festival, je souhaite faire rayonner la France aux Etats-Unis et renforcer l’amitié franco-américaine. En espérant, bien sûr, accueillir plus de Français lors de nos prochains événements. Inscrivez-vous sur notre newsletter via notre site web www.chelseafilm.org afin de recevoir les nouvelles croustillantes du festival !
Comment mesurez-vous le succès de vos événements cinématographiques, et quels indicateurs sont les plus importants pour vous ?
Cette question revient souvent. Il y a de nombreux indicateurs tels que le nombre de spectateurs, soumissions de films, personnalités impliquées en tant que membres de Jury, nombre de pays représentés, les festivaliers provenant de l’étranger et des quatre coins des Etats-Unis et l’intérêt des partenaires à soutenir notre plateforme qui est grandissante.
Est-ce que vous pensez à l’avenir, à une possible collaboration avec des entreprises cinématographiques françaises pour importer le cinéma de l’Hexagone aux Etats-Unis ?
Oui, ça serait avec grand plaisir ! Depuis la création du Chelsea Film Festival, nous travaillons de manière très étroite avec la France. C’est un honneur d’être ambassadrice de mon pays natal à New York. Nous restons ouverts à l’idée d’établir de nouvelles collaborations avec les studios et distributeurs de films français.
Avez-vous autre chose à ajouter qui intéresserait nos lecteurs ?
J’invite vos lecteurs à soumettre leurs projets de films jusqu’au 7 juillet 2024 via chelseafilm.org et à participer au festival du 16 au 20 octobre prochains.
