Emmanuel Macron en Afrique pour repenser la présence militaire

C’est un voyage d’une haute importance qu’Emmanuel Macron entreprend, ces jours-ci, en Afrique centrale. Après le Gabon, pour participer au sommet sur la forêt du golfe du Congo, il était attendu en Angola, au Congo-Brazzaville puis en République Démocratique du Congo (RDC), où le président Félix Tchisekedi devrait remettre son mandat en jeu à la fin de cette année. C’est la deuxième tournée africaine du président de la République française depuis sa réélection. La première l’a conduit au Cameroun, au Bénin et en Guinée-Bissau. Il entend, dit-il, poursuivre ses visites sur le continent « quasiment tous les six mois, voire davantage ». Nécessaire ambition à l’heure où la France est sérieusement contestée sur le continent.

A l’origine des virulentes critiques formulées ici et là, l’opération franco-britannique menée en Libye en 2011, avec l’aide des Américains, pour déloger Kadhafi. La chute du raïs a provoqué la désintégration de ce pays d’Afrique du nord, devenu un véritable réservoir d’armes à ciel ouvert où sont venus s’approvisionner groupes djihadistes et autres clans touareg avant de semer le désordre au Sahel et au-delà. Chez nombre de dirigeants africains et au sein de leurs populations, la France est tenue pour responsable de cette déstabilisation, faute d’avoir prévu un après-Kadhafi.

Inutile d’ajouter que, dans la compétition que se livrent les grandes nations en Afrique, plusieurs concurrents de Paris se servent de ce ressentiment antifrançais pour enfoncer le clou. Le groupe Wagner, bras armé de Moscou, ne se prive pas d’exciter les foules pour faciliter sa propre installation à Bangui, Bamako ou Ouagadougou.

C’est dans ce contexte qu’Emmanuel Macron veut repenser la présence militaire française en Afrique. Avant de partir, il a affiché, en début de semaine, son intention de nouer un « nouveau modèle de partenariat », impliquant une diminution de nos effectifs sur place et, à l’inverse, une « montée en puissance » des soldats africains au sein de structures communes qui restent à définir. Les contingents de Dakar, Abidjan, Niamey, Libreville et Ndjamena – qui comptent au total quelque 3000 hommes – sont concernés, mais pas celui de Djibouti.

Finis le « pré carré » et le temps de la Françafrique, le chef de l’Etat veut passer d’une logique d’aide à une logique d’investissement. Son discours fait d’ailleurs écho à celui de Ouagadougou, en 2017, dans lequel il avait marqué sa volonté de tourner la page postcoloniale, empreinte de liens sulfureux, et tendu la main à une jeunesse africaine de plus en plus méfiante vis-à-vis de la France. Il se présente désormais comme le dirigeant d’une nouvelle génération qui souhaite une relation nouvelle avec l’Afrique. Un pacte qu’il entend élargir à l’Europe et dans le cadre duquel il inscrit aussi la restitution des oeuvres d’art déplacées à l’époque coloniale. Tout un programme, aurait dit le Général de Gaulle dont l’exécution est loin d’être simple…

L’équipe de l’ASFE

3 commentaires

  1. Oui, c’est très bien, nous avons besoin de l’Afrique et l’Afrique a besoin de nous .Après, faudra penser à l’Asie, Viêt-Nam, Cambodge, toute l’Asie du sud-est …je suis au Viêt-Nam depuis mon enfance et la présence française se dégrade d’année en année. Plus beaucoup de monde parle notre langue au profit de l’anglais. Même les autorités françaises pour se faire comprendre…parlent l’anglais. C’est désolant. J’espère que le Pt de la République viendra au Viêt-Nam cette année. Et qu’il fasse comme dans son habitude, arrêter le cortège et aller saluer tout ce peuple que j’adore….il verra l’intelligence de ce peuple. Il en aura les échos par la presse vietnamienne. J’attends de voir

  2. …… que notre cher président, au lieu de parler de présence francaise en Afrique qui ne nous rapporte aucun profit depuis plus d´une génération, parle de présence africaine en France : qu´il mette au point une méthode de retour dans leur pays africain d´origine, rapide et efficace en supprimant tous les visas vers la France de ces pays, en supprimant tous les envois d´argent vers ces pays depuis la France, de tous ces délinquants en liberté sur le territoire francais, de tous ces prisonniers africains dans les prisons francaises, de tous ces illégaux africains qui pourrissent la vie de nos quartiers, retour dans leur pays d´origine afin que ceux d´origine africaine qui vivent en France soient regardés par les résidents francais comme les étrangers d´origine asiatique ou latino, comme des habitants de nos quartiers qui apportent un plus par leur présence et non pas comme ceux qui terrorisent, qui prennent en otage les habitants et qui dégradent leur entourage. Il est temps que notre président atterrisse et voit la France et le quotidien des Francais non pas depuis sa situation de bourgeois et nanti ou tout lui est donné et qui peut vivre dans les meilleurs quartiers mais depuis la réalité de la majorité des Francais qui souffrent de cette promiscuité avec une population qui n´a pas les memes valeurs, qui vit encore comme au moyen age et ou tout leur est du. Arretez Monsieur le Président d´utiliser l´argent de mes impots pour donner á ces pays qui ont des revenus suffisants pour leur population et aider nos pauvres retraités qui n´ont pas mille euros pour vivre par mois.

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