Conflit russo-ukrainien : une Europe plus forte, plus unie et plus solidaire

Pendant que la guerre en Ukraine fait rage, la diplomatie continue. Cette concomitance est suffisamment rare pour être soulignée. D’une part, le dialogue entre Moscou et Kiev n’est pas rompu, même s’il ne faut guère se faire d’illusion. D’autre part, ce conflit a fait faire à l’Union européenne des progrès comme jamais, et il faut s’en réjouir.

Sur le front militaire, un tabou a sauté. La plupart des pays européens ont pris conscience qu’ils devaient réévaluer leur force. Le cas le plus notable est, bien sûr, celui de l’Allemagne qui a décidé de porter son budget annuel dans ce domaine à 2% du PIB et d’investir d’un coup cent milliards d’euros dans sa défense pour rattraper son retard. Cet effort signe un total changement de stratégie. Par ailleurs, la Finlande et la Suède, dont les opinions n’étaient pas favorables à une adhésion à l’Otan, le sont désormais. Certes, l’idée d’une défense européenne indépendante ne semble plus de mise, mais l’Organisation du traité de l’Atlantique nord qu’Emmanuel Macron jugeait, il y a peu, en « état de mort cérébrale » a repris d’incontestables couleurs.

L’Union européenne montre, sur d’autres secteurs, un front uni. C’est vrai pour l’accueil des réfugiés ukrainiens, où le partage du « fardeau » fait l’unanimité. C’est également vrai pour l’approvisionnement en énergie où les Vingt-Sept – à l’instar de ce qu’ils ont mis au point pendant la crise sanitaire avec un plan de relance commun – ont décidé de mutualiser leurs besoins et achats. Ainsi, nombre de ses membres, très dépendants du gaz russe notamment, verraient leur facture s’alléger.

Cet esprit de solidarité, allié à un souci d’efficacité, est nouveau : il ne peut que contribuer à renforcer le poids de l’Union européenne sur la scène internationale. Ce constat intervient au moment où les Etats-Unis de Joe Biden sont obligés de rééquilibrer leur politique étrangère, principalement tournée ces dernières années vers l’Asie et la Chine. Le conflit russo-ukrainien les contraints à ne pas oublier leurs alliés du Vieux Continent. Non, l’Europe n’est pas morte, elle est même peut-être plus vivante que jamais, grâce à Vladimir Poutine, mais bien malgré lui !

L’équipe de l’ASFE

Un commentaire

  1. une reflexion , surtout un peu de memoire en 1940 nous furent content que des Ukrainiens ,d’autres europeens , des Africains ,des Americains , vienent lutter a nos cotes contre les nazzis , aujourd’hui sans eux nous serions probanlement ou Allemands ou Sovietiques , que l’on ne nous dise pas la peur du nucleaire , Poutine c’est tres bien que lui meme s’aneantirait , de toute façon le refus de repondre a ce genocide , est une lachete , rester temoin sans agir voila le resultat le lUE ,

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