Gilles Servanton, deuxième sur la liste ASFE Espagne menée par Stéphanie Villemagne pour les prochaines élections des Conseillers des Français de l’étranger, aborde la question de la présence française en Espagne.
Dans la campagne électorale qui s’ouvre, certains sont tentés d’adapter les chiffres et les bilans. L’Association Solidaire des Français de l’Etranger étant totalement libre et apolitique n’est pas dans ce cas.
Notre but est uniquement de vous aider dans votre installation et votre vie quotidienne en Espagne. En ce sens, au cours de cette campagne nous ne pouvons que dénoncer la situation actuelle qui n’est pas bonne et qui doit sensiblement évoluer.
Des moyens en baisse continue
Malheureusement depuis 2007, les moyens consacrés au soutien et à l’appui des Français à l’étranger subissent des baisses constantes en crédits et en personnel. Les chiffres parlent d’eux même ( chiffres tirés du rapport pour la préparation de la loi de finances 2021) :
– Entre 2007 et 2020, les emplois ont diminué d’environ 1 500 agents passant de 13 500 à 12 000,
– Entre 2007 et 2018, 408 emplois ont été supprimés pour le réseau consulaire et 549 emplois pour la promotion de la langue française et le soutien aux lycées français,
– Entre 2018 et 2020, 331 emplois ont été supprimés,
– Si 2021 connait pour la première fois une augmentation des emplois, celle-ci ne concerne que l’action diplomatique générale. Le réseau consulaire ne bénéficie d’aucun moyen supplémentaire (si le plafond d’emplois augmente les crédits de masse salariale restent identiques) et les moyens pour le rayonnement culturel subissent une baisse de 2,5% de leur masse salariale.
– Il en est de même pour les crédits de paiement. Si ceux de la diplomatie générale sont en hausse, les moyens affectés au réseau consulaire et la diplomatie culturelle sont stables et insuffisants.
– Les effectifs du réseau d’enseignement français à l’étranger ont diminué de 8 000 élèves à la rentrée 2020. La baisse la plus forte concerne les élèves français avec 6 800 élèves en moins. Les Français de l’étranger, n’auraient ils plus les moyens d’inscrire leurs enfants dans les établissements d’enseignement français ?
Mobilisons-nous !
Notre stratégie n’est pas de sombrer dans des polémiques inutiles. Notre but est, partant d’un tel constat, d’exiger de nos parlementaires, du Sénat et de l’Assemblée Nationale une augmentation des moyens affectés au réseau consulaire, et au rayonnement culturel de notre pays. La création d’un « Centre Téléphonique et Numérique de Contact Consulaire à Nantes » ne peut résoudre toutes les difficultés de nos compatriotes contraints de se déplacer à Madrid, ou Bilbao.
Tous n’en n’ont pas les moyens financiers et la diminution constante des moyens alloués aux services consulaires et aux établissements d’enseignement, participe à la détresse des plus fragiles d’entre nous.
Mobilisons-nous avec « l’Alliance Solidaire des Français d’Espagne » pour un vrai changement, et un appui renforcé à tous nos compatriotes.
Gilles SERVANTON, représentant ASFE à Orihuela dans la province d’Alicante (Espagne)
