La visite des Ministres français des Affaires Etrangères et de la Défense à Moscou le 9 septembre dernier est dans les actes un signal fort, prônant une reprise des relations franco-russes.
Comme pouvait le décrypter Hubert Védrine, les relations avaient chuté à un niveau jamais vu depuis la Guerre Froide. Entre tensions et mise au ban, il n’est pas anodin pour les Européens et plus particulièrement pour la France de réactiver un dialogue avec la Russie.
Le contexte s’y prête plutôt bien aujourd’hui. Face à l’Amérique imprévisible de Trump, les Etats européens prennent l’initiative avec d’autres partenaires souvent relégués au second plan du fait de l’alliance OTAN. D’autant plus que nous assistons à une détente progressive en Ukraine, depuis l’élection de son nouveau Président Volodymyr Zelensky et d’un échange de prisonniers important.
Ces dernières années les Européens ont perdu du terrain face à d’autres partenaires commerciaux majeurs. La reprise d’un dialogue peut aider à rattraper du terrain. Surtout Paris bénéficie en Russie d’un véritable capital sympathie à ne pas saborder si l’on veut y faire des affaires.
La visite du 9 septembre est un symbole, de même que la visite de Vladimir Poutine à Brégançon à la veille du dernier G7.