Après que Laurent Wauquiez ait annoncé dimanche dernier en direct sur TF1 sa démission de la présidence des Républicains (voir sa déclaration sur ce lien), la droite française est entrée dans une phase de haute turbulence avec l’hémorragie continue d’une grande partie de ses électeurs comme de ses élus. De retour de circonscription, certains Sénateurs ont pu témoigner de maires, leurs grands électeurs, n’hésitant pas à déchirer leur carte de militants. Les Républicains, dont Jean Leonetti assure désormais la présidence par intérim, rentrent donc dans une nouvelle crise majeure de leur histoire. Valérie Pécresse a quitté le parti hier soir. Des élections devraient vraisemblablement avoir lieu en octobre prochain.
Gérard Larcher, à l’initiative d’une réunion de crise réunissant les principaux dirigeants LR mardi soir, a mis en garde La République en Marche contre une « tentation hégémonique » et a repoussé toute idée d’union avec le parti majoritaire ! : « Je ne crois pas que ce soit le sujet aujourd’hui. Le premier des sujets, ça va être les élections municipales, et un maire, ça n’obéit pas à des logiques strictement partisanes ». Une convention nationale devrait être organisée dans les mois à venir rassemblant la droite et le centre avec pour objectif « de proposer une grande alternative aux Français ».
Pendant ce temps, les Sénateurs examinent cette semaine dans l’hémicycle le projet de loi santé porté par Agnès Buzyn, dont l’une des mesures phares réclame la suppression du « numerus clausus » déterminant l’accès en 2ème année des étudiants en médecine. Les discussions portent essentiellement sur le manque de médecins dans les « déserts médicaux », sur la télémédecine et la régularisation des médecins étrangers.
Sur un tout autre sujet, Jean-Baptiste Lemoyne a annoncé dans le cadre du « Printemps de l’évaluation », qu’il demanderait un « rebasage » des crédits de l’AEFE de 31 millions d’euros (comprendre par-là, la somme que demandera son Ministère à Bercy pour développer le réseau de l’agence).