Le réchauffement climatique est une problématique mondiale, et donc africaine. La solution préconisée est de substituer les énergies fossiles, polluantes, par les énergies renouvelables. Il paraît ainsi essentiel de s’informer sur les projets allant dans ce sens. Nous vous présenterons quelques projets qui s’inscrivent dans une démarche de développement durable et d’énergies vertes sur le continent africain.
Le réchauffement climatique, un fléau pour le continent africain
En effet, le continent africain est affecté par la hausse mondiale des émissions de gaz à effet de serre. Cela se traduit par d’importantes périodes de sécheresse, notamment dans le Sahel. Les satellites ont également observé une augmentation du niveau de la mer provoquant une érosion côtière, phénomène présent sur toute la façade atlantique de l’Afrique, soit environ 1 mm à 6 mm par an sur certaines zones.
De plus, la question démographique est une préoccupation importante pour le continent en termes énergétiques. En effet, l’Afrique compte près d’un milliard d’habitants représentant 13% de la population mondiale. Parmi cette population, 600 millions d’Africains n’ont pas accès à l’énergie. Cela risque de s’accentuer au vue de la croissance démographique du continent. Ainsi, l’Afrique va devoir s’adapter aux changements climatiques à travers des projets de grande ampleur.
Les projets africains d’énergies vertes
Premièrement, l’aéroport de Douala, inauguré le 10 janvier 2019, au Cameroun est un projet à petite échelle. Il est le 3ème aéroport en Afrique à se doter d’une solution d’énergie solaire (comme les aéroports de George en Afrique du Sud et de Monbassa au Kenya). Ainsi, l’aéroport est équipé de 3800 panneaux solaires. Ces panneaux ont une capacité de 1,2 Méga Watts (MW). Pour le Cameroun, cela permet de réduire 2600 tonnes de CO2 par an. Le projet a été lancé en 2018 et financé à hauteur de 1,3 milliard de FCFA par l’Organisation de l’Aviation Civile Internationale (OACI) et l’Union européenne (voir ici).
Deuxièmement, un projet énergétique, de grande envergure, au Maroc cette fois. Le pays a inauguré en 2016, la plus grande centrale solaire, « Noor », jamais construite. C’est une centrale aux multiples facettes qui englobe 2 000 hectares de panneaux solaires d’une valeur de 9 milliards d’euros. Ainsi, l’Etat utilise plusieurs technologies afin de les tester pour les futurs projets à venir. La centrale est composée de quatre parties. « Noor-I » (500 000 miroirs utilisant la technologie dite « thermodynamique »), « Noor-II» (batteries permettant de stocker l’énergie produite pendant 8 heures), « Noor-III» (technologie thermo-solaire avec tour) et « Noor-IV» (à partir de rayonnements solaires captés par des cellules semi-conductrices) (voir ici).
Troisièmement, le Kenya est le premier producteur de géothermie en Afrique, notamment dans les gisements de la vallée du Grand Rift. Le premier pays à avoir mis en place des centrales dites wellhead afin d’exploiter plus rapidement des puits forés. Le Kenya a fondé la GDC – l’Entreprise du développement de la géothermique – qui est une entreprise publique visant à accélérer l’introduction de cette énergie dans le pays. L’objectif de la politique kényane est d’atteindre une capacité de production de 5 GW d’ici 2030. Les projets en cours comprennent la centrale géothermique d’Olkaria V avec une capacité 168 MW et la centrale géothermique de Menengai avec une capacité de 400 MW (voir ici).
Tous ces projets semblent prometteurs et seront, en fonction de leurs résultats, une potentielle source d’inspiration pour l’ensemble des pays du monde se confrontant au changement climatique.