C’est une image que nous attendions tous avec impatience : Cécile Kohler et Jacques Paris, souriants, au sein de l’ambassade de France à Téhéran, après plus de trois années de détention en Iran.
Leur sortie de la prison d’Evin, annoncée il y a deux jours, marque l’aboutissement d’un long et discret travail diplomatique mené par la France.
Un « immense soulagement »
Cette libération, qualifiée d’« immense soulagement » par le ministère de l’Europe et des affaires étrangères, n’est pas le fruit du hasard.
Selon les informations du Monde, elle résulte de tractations patientes et complexes, menées à haut niveau entre Paris et Téhéran, dans un contexte international tendu.
Ces discussions, évidemment restées confidentielles, ont mobilisé plusieurs canaux diplomatiques, notamment l’ambassade de France en Iran et plusieurs intermédiaires européens.
Invité sur France Inter, l’ambassadeur de France à Téhéran, Pierre Cochard, a insisté sur « l’émotion immense » ressentie au moment où les deux otages ont franchi les portes de la prison. Il a salué « la ténacité » de la diplomatie française et rappelé que cette libération était « le fruit d’un engagement collectif, de la mobilisation des familles, des équipes diplomatiques et de la solidarité des Français ».
Pour l’heure, les deux anciens détenus français sont toujours en Iran, hébergés temporairement au sein de l’ambassade de France, où ils attendent, en sécurité, la fin des procédures judiciaires permettant leur retour en France, étant pour le moment « assignés à résidence ».
Un symbole fort pour la diplomatie française
Le président de la République s’est entretenu personnellement avec Cécile Kohler et Jacques Paris dès leur libération, leur réaffirmant « la gratitude et le soutien de la nation ».
Au-delà de la symbolique, ce geste témoigne d’un principe fondamental : quel que soit le contexte, la France protège et défend ses citoyens, y compris dans les situations les plus délicates… et parfois les plus désespérées.
La libération de ces deux otages s’inscrit dans un rapport de force diplomatique que de nombreux pays occidentaux affrontent aujourd’hui : celui de la « diplomatie des otages », où des ressortissants, souvent de simples touristes, sont instrumentalisés par certains régimes autoritaires pour peser dans les négociations internationales.
Face à cette stratégie, Paris a choisi la voie du dialogue, de la fermeté et de la discrétion – une approche qui, cette fois, a porté ses fruits.
D’autres Français restent injustement détenus à l’étranger
Si la joie est légitime, la prudence reste de mise. Cécile Kohler et Jacques Paris ne sont pas encore libres de leurs mouvements, puisque leur libération n’est que conditionnelle.
D’autres ressortissants français restent malheureusement eux aussi détenus à l’étranger dans des conditions incertaines.
C’est le cas, notamment, de Boualem Sansal et de Christophe Gleizes, tous deux retenus en Algérie, sur fond de crise diplomatique entre Paris et Alger.
Cette libération rappelle ainsi la nécessité de maintenir une mobilisation permanente – politique, diplomatique et publique – pour obtenir le retour de tous les Français injustement emprisonnés, parfois dans des conditions indignes.



Une réponse
Ce que votre article ne mentionne pas est qu’apparament il y a eu un echange avec un prisonnier iranian a Lyon. Si cette information est vraie. il s’agit plutot d’un troc que d’un succes de la diplomatie Francaise.
Ceci dit je suis tres heureux pour Cecile Kholer et Jacques Paris, emprisonnes pour rien. Les iraniens sont des menteurs nes et un cancer pour ce monde.
La prochaine fois que ceci se produit, les autorites Francaises devraient arreter le double de personnes iraniennes sans raison precise comme ces menteurs font.