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Octobre Rose : sensibiliser, prévenir, soigner

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À l’occasion d’Octobre Rose, mois consacré à la sensibilisation au dépistage du cancer du sein, nous avons souhaité donner la parole à un professionnel de santé engagé auprès des patientes. Le Dr Yves Otmezguine, oncologue au Centre de Cancérologie de la Porte de Saint-Cloud (American Hospital of Paris), partage avec nous son expertise et son regard sur les avancées médicales, l’importance du dépistage précoce et les défis que rencontrent les femmes, en France comme à l’étranger, face à la maladie. Un témoignage précieux recueilli par l’équipe de l’ASFE.

Pourquoi le dépistage précoce du cancer du sein est-il si important et que peut-il changer pour une patiente ?

Le dépistage précoce du cancer du sein est crucial car il permet de détecter la maladie à un stade où les chances de guérison sont maximales. En France, le cancer du sein reste la première cause de mortalité par cancer chez les femmes, mais détecté tôt, il guérit dans 9 cas sur 10. Le dépistage, principalement par mammographie, permet d’identifier des anomalies avant l’apparition de symptômes, ce qui réduit la nécessité de traitements lourds et améliore la qualité de vie des patientes. Plus la détection intervient tôt, plus les chances de guérison sont élevées, et les traitements sont moins agressifs.

À partir de quand est-il important de faire des mammographies et avec quelle fréquence ?

En France, il est recommandé de faire examiner ses seins chaque année dès 25 ans par un professionnel de santé. Le dépistage organisé par mammographie concerne les femmes de 50 à 74 ans, tous les deux ans, et est pris en charge à 100% par l’Assurance Maladie. Pour les femmes à risque élevé (antécédents familiaux, génétiques), un suivi personnalisé peut commencer plus tôt, parfois dès 30 ou 40 ans, avec des examens complémentaires comme l’IRM ou l’échographie. À l’international, certaines recommandations (États-Unis, Canada) proposent de débuter la mammographie dès 40 ans, tous les 1 à 2 ans selon le profil.

Quels conseils pour les femmes qui ne bénéficient pas forcément d’un suivi médical régulier ?

Pour les femmes sans suivi médical régulier, il est essentiel d’adopter une auto-surveillance mensuelle des seins, d’être attentive à toute anomalie (boule, rougeur, écoulement, changement de forme) et de consulter rapidement en cas de doute. L’adoption d’une hygiène de vie saine (alimentation équilibrée, activité physique régulière, limitation de l’alcool et du tabac) permet de réduire significativement le risque de cancer du sein.

Quels progrès récents vous semblent les plus prometteurs pour améliorer la prise en charge et la qualité de vie des patientes ?

Les progrès récents sont nombreux : l’intelligence artificielle (IA) améliore la précision du dépistage en détectant plus de cancers et en réduisant les faux positifs. Les thérapies ciblées et personnalisées, comme les anticorps conjugués (ADC) et les inhibiteurs de CDK4/6, permettent de mieux cibler les cellules cancéreuses et de réduire les effets secondaires. L’immunothérapie, notamment pour les cancers «  triple négatif « , améliore la survie et les chances de guérison. Enfin, la médecine de précision, qui prend en compte le profil génétique et moléculaire de chaque patiente, permet d’adapter le traitement à chaque cas.

La radiothérapie fait souvent peur : en quoi consiste-t-elle vraiment et quels effets secondaires peut-on attendre ?

La radiothérapie utilise des rayons à haute énergie pour détruire les cellules cancéreuses et empêcher leur développement. Elle est souvent utilisée après la chirurgie pour réduire le risque de récidive. Les effets secondaires sont essentiellement cutanés (rougeurs, sensation de brûlure), douleurs locales, œdème du sein ; Les techniques modernes limitent ces effets et un suivi médical permet de les gérer efficacement.

Quels sont aujourd’hui les traitements les plus courants du cancer du sein et comment ont-ils évolué ces dernières années ?

Les traitements courants incluent la chirurgie (tumorectomie, mastectomie), la radiothérapie, la chimiothérapie, l’hormonothérapie (pour les cancers hormono-dépendants), et les thérapies ciblées (anticorps conjugués, inhibiteurs de protéines, immunothérapie). Les évolutions récentes portent sur la personnalisation des traitements selon le type de cancer et le profil génétique, la réduction des traitements lourds grâce au dépistage précoce, et l’arrivée de nouvelles molécules et associations thérapeutiques qui améliorent la survie et la qualité de vie, notamment pour les formes agressives ou métastatiques.

Le traitement du cancer du sein est comme un millefeuille : plus il y a de couches, plus les chances de guérison augmentent ! La prise en charge d’un tel traitement ne peut être que multidisciplinaire !

Dr Yves Otmezguine, oncologue au Centre de Cancérologie de la Porte de Saint-Cloud.

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