En juin dernier, Emmanuel Macron décidait la dissolution de l’Assemblée nationale, à la suite du résultat des élections européennes. Il a fallu plusieurs semaines pour former un Gouvernement, tant la fragmentation des forces politiques s’est renforcée après ces élections législatives « surprises ».
Michel Barnier est apparu au chef de l’État comme la meilleure option. La nomination d’un représentant de la droite, dont les résultats électoraux n’avaient pourtant pas été fameux, a été critiquée par les uns et saluée par les autres. Michel Barnier a, dans tous les cas, été en mesure de proposer un Gouvernement. Il a repris les rênes dans une situation budgétaire extrêmement tendue – le déficit a atteint des niveaux délirants – et politique complexe (la France n’étant pas habituée à former des coalitions).
Mais depuis hier soir, « l’épisode Barnier » est déjà dernière nous. Pour autant, nul ne peut parler d’un retour à la case départ. Cette motion de censure historique restera profondément gravée dans les mémoires. C’est un échec collectif. Que le choix initial ait été bon ou mauvais, finalement peu importe. Ce que l’on constate, c’est que nous entrons dans une nouvelle étape de notre histoire : celle de l’instabilité gouvernementale et parlementaire, et ce dans un régime conçu pour s’en prémunir, à savoir la Vème République.
Nous ne pouvons pas nous réjouir de la censure d’un Gouvernement qui n’a pu travailler que trois mois. Nous ne pouvons pas considérer qu’il s’agit d’un « nouvel espoir ». La France traverse actuellement une crise sociale, financière et politique importante. Les responsabilités de cette situation sont partagées, et ne datent pas d’hier. Mais quelle image sommes-nous actuellement en train de donner de notre pays ? Quel Républicain – qu’il soit de droite ou de gauche – peut considérer que c’est une bonne nouvelle, qu’hier un Gouvernement ait été renversé par l’union des voix de l’extrême droite et de l’extrême gauche, avec l’appui des socialistes ? Comment peut-on, hier soir, sortir de l’hémicycle, en étant député de gauche, et se réjouir d’avoir renversé un Gouvernement grâce aux élus de Marine Le Pen ?
Tous les discours consistant à dire que les extrêmes sont finalement la même chose se trouvent de cette façon confortés. Les citoyens méprisent de plus en plus les politiques. L’antiparlementarisme ne cesse de se renforcer, alors que – quoi qu’en pense certains relais irresponsables – il y a du travail, du travail sérieux et de qualité, qui est fait tous les jours dans nos Assemblées.
Nous espérons que l’instabilité liée à l’absence de Gouvernement se résoudra au plus vite et que les parlementaires pourront reprendre leurs travaux, désormais suspendus, alors que nous sommes en pleine période budgétaire. Les crédits « Action extérieure de l’État », qui intéressent directement nos compatriotes à l’étranger, devaient être examinés la semaine prochaine.
Enfin, nous tenons à saluer l’action de Sophie Primas, Ministre déléguée aux Français de l’étranger qui, en quelques semaines seulement, avait su débuter un travail remarquable.
Les Sénateurs de l’ASFE
Je trouve qu’avant de pointer la gauche du doigt il serait bon de se souvenir qu’Emmanuel Macron en premier lieu a créé une situation insoutenable en refusant d’honorer le choix des Français aux législatives. Le choix de Michel Barnier était dès le départ une erreur fondamentale (je n’ai rien contre lui a priori) et un déni de démocratie comme il a pris l’habitude d’en faire avec l’utilisation massive des 49.3.
Vos prises de position sont insupportables. La gauche n’est pas « extrême » (Cf le Conseil d’État). Elle est l’antagoniste de l’extrême droite au contraire du gouvernement qui vient de tomber et qui suivait ses conditions. Alors selon vous c’est ça la démocratie ? Devoir subir la pire austérité forcée face à la peur du chaos ? Mais le chaos est déjà là grâce au désastre du fameux « Mozart » de la finance et de la dissolution tapis rouge au RN ! Encore un édito du genre et je me désinscris, la c’est trop.
Ce message n’est pas au bon endroit, impossible de le supprimer, désolé
Le budget présenté par M.Michel Barnier est en fait celui préparé par les macronistes via M.Attal sous le contrôle serré du Président de la République. Par conséquent M.Barnier n’avait pas de marge de manoeuvre. En particulier M.Barnier n’a pas pu commencer à couper dans les dépenses, puisque ce n’était pas la façon de voir du Président Macron.
Marine Le Pen à bien expliqué qu’elle ne s’était en aucun cas alliée a l’extrème gauche, mais qu’elle s’en était servi comme d’un instrument pour rejeter ce budget qui tends à maintenir la France dans la continuation de l’augmentation du déficit.
Ce n’est plus possible!! Les députés de tous bords doivent comprendre qu’ils doivent s’attaquer sérieusement (est-possible ?) à réduire drastiquement le déficit budgétaire quoi qu’il en coûtera électoralement parlant.
Vos prises de position sont insupportables. La gauche n’est pas « extrême » (Cf le Conseil d’État). Elle est l’antagoniste de l’extrême droite au contraire du gouvernement qui vient de tomber et qui suivait ses conditions. Alors selon vous c’est ça la démocratie ? Devoir subir la pire austérité forcée face à la peur du chaos ? Mais le chaos est déjà là grâce au désastre du fameux « Mozart » de la finance et de la dissolution tapis rouge au RN ! Encore un édito du genre et je me désinscris, la c’est trop.
Une nouvelle fois je trouve vos editos beaucoup trop marqués poltiquement et manquant cruellement d’objectivité en prenant toujours la défense du Président en oubliant trop facilement sa vision dictatoriale du pouvoir présidentielle. Comme Laurent, je pense me désabonner et donner de mauvais retour autour de moi si la revue de l’ASFE ne devient qu’un outil de propagande politique plutôt que d’information.