Lundi, comme tous les 25 novembre, nous commémorions la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes. Vous connaissez notre engagement sur le sujet. Nous saisissons néanmoins l’occasion pour insister sur un combat transpartisan, que nous considérons devoir mener collectivement : les particularités des violences conjugales à l’étranger.
Depuis deux ans et le lancement de la plateforme Save You en octobre 2022, il est incontestable que le sujet a largement avancé. Parmi les parlementaires représentant les Français établis hors de France, parmi les élus – consulaires et AFE – dans l’administration, et surtout, parmi les Françaises et Français de l’étranger. Il n’y a pas un déplacement que réalisent nos Sénateurs ASFE sans que le sujet des violences conjugales ne soit abordé… Nous ne pouvons que nous réjouir d’avoir contribué à initier ce mouvement, sur lequel un certain consensus semble désormais se dégager. Avec une nuance : le sujet reste malheureusement encore trop porté presque exclusivement par des femmes, alors que cela devrait être l’affaire de tous.
Concrètement, une réunion s’est tenue il y a quelques jours au Ministère de l’Europe et des Affaires étrangères sur la lutte contre les violences faites aux femmes françaises à l’étranger. Un premier bilan et présentation des initiatives qui existent actuellement s’est tenu : Save You (qui signera un partenariat officiel avec le MEAE au début de l’an prochain), dispositifs locaux comme ce qui existe à Singapour, rôle du Bureau de la protection des mineurs et de la famille… Nous tenons d’ailleurs ici à féliciter l’engagement quotidien des agents de ce bureau et de toutes les personnes qui œuvrent quotidiennement pour assister et mettre à l’abri des femmes victimes de violence, souvent accompagnées de leurs enfants.
Mais un grand chemin reste à parcourir : sur l’harmonisation des pratiques et des recommandations, sur la formation, sur un accès au droit plus organisé et centralisé – par exemple en établissant un partenariat avec le barreau de Paris – ou encore, et surtout, en mettant en place une véritable « bourse de miles ». Dans cette bourse, nos compatriotes pourraient donner des miles liés à une compagnie aérienne pour contribuer au rapatriement en France des victimes françaises de violences conjugales à l’étranger. Ce projet, que l’ASFE porte depuis plusieurs années, est important et nous aimerions le voir aboutir rapidement.
En attendant, nous vous invitons à rester vigilants et à sensibiliser vos communautés françaises respective sur le sujet. Car là est toute la difficulté : il s’agit souvent de petites communautés, où la parole est largement bridée, car tout le monde se connaît. Ensemble, en diffusant les informations essentielles, nous pouvons faire avancer la parole et reculer les préjugés.
L’équipe de l’ASFE