Evelyne Renaud Garabedian et Jean-Pierre Bansard ont déposé chacun une question écrite sur le déploiement du volet éducation de la déclaration de politique générale du Premier ministre au sein des établissements d’enseignement français à l’étranger. L’ASFE revient sur les précisions qui ont été apportées par le ministère de l’Europe et des affaires étrangères.
« Choc des savoirs » : application dans tous les niveaux des lycées Français à l’étranger
Le 5 décembre 2023, le ministre de l’Education nationale et de la jeunesse a annoncé une série de mesures visant à élever le niveau des écoliers français.
Concrètement, il est prévu des évolutions au sein des programmes (mathématiques, langues vivantes), la labellisation de certains manuels scolaires, l’évolution du socle commun de compétences et de culture au collège, l’organisation de groupes de niveaux, une ouverture encadrée au numérique et à l’intelligence artificielle dans les apprentissages, des mesures de renforcement pour les élèves en grande difficulté, l’obligation du diplôme national du brevet pour la poursuite d’études au lycée, ou encore une nouvelle épreuve anticipée du baccalauréat en fin de première.
Regroupées sous le titre de « Choc des savoirs », ces mesures concerneront les différents niveaux d’enseignement, depuis l’école élémentaire jusqu’au baccalauréat. Le ministère ajoute que, de nature réglementaire, ces mesures seront appliquées également dans les lycées français à l’étranger selon les dispositions du Code de l’éducation.
Une application encore floue pour la rentrée scolaire à l’étranger
Evelyne Renaud Garabedian avait ainsi demandé si l’application des mesures spécifiques liées à la mise en place du service national universel (SNU) à partir de la rentrée 2026, le doublement du volume horaire de l’instruction civique et morale ou bien encore la révision de l’échelle des sanctions dans les établissements scolaires seraient partie intégrante de la vie des établissements français à l’étranger.
Tout ce qui relève des programmes, des compétences ou encore du déroulement des examens pourra s’appliquer automatiquement. D’autres mesures, notamment celles relatives à la labellisation des manuels scolaires et à la mise en place de groupes de niveau ou à la nouvelle doctrine relative au redoublement devront être appréciées en fonction de leur véhicule législatif ou réglementaire et de l’organisation locale de l’établissement.
Homologation de nouveaux établissements Français à l’étranger
Jean-Pierre Bansard avait souhaité des détails quant à la possibilité de faire de ces mesures des critères d’homologation de nouveaux établissements. Le ministère de l’Europe et des affaires étrangères ne s’est pas prononcé sur ce point. Dans le cadre de la politique de développement de l’AEFE et du doublement des effectifs des élèves à horizon 2030, cette question devra être suivie avec attention.