C’est un sérieux coup de tonnerre qui vient de résonner dans le paysage politique français. Les élections législatives ont donc accouché d’une Assemblée nationale plus éclatée que jamais. Le parti présidentiel, Renaissance, et ses alliés du MoDem, d’Agir et d’Horizons n’y disposent que d’une majorité relative de 245 sièges, loin de la majorité absolue, qui s’élève à 289 députés. La Nouvelle union populaire écologique et sociale, conduite par Jean-Luc Mélenchon, rassemble 131 élus tandis que le Rassemblement national, grand vainqueur de ce scrutin, obtient 89 sièges, performance historique pour cette formation. Le parti LR, avec l’UDI et quelques DvD, limite la casse, et passe d’une centaine de députés à 64, de sorte que ces derniers pourraient jouer un rôle déterminant au sein de l’hémicycle.
Du côté des Français de l’étranger, peu de changements. LREM l’emporte largement. La majorité des députés obtiennent leur réélection. Seuls deux nouveaux : Éléonore Caroit (LREM), qui remplace Paula Forteza (à l’origine LREM), et surtout Karim Ben Cheikh, seul député NUPES élu pour les Français de l’étranger, dans la 9ème circonscription, face à l’ancienne ministre Elisabeth Moreno.
Cette chambre multicolore est le reflet de ce qu’est l’opinion française aujourd’hui : fracturée, divisée, imprévisible. De chaque côté, à gauche comme à droite, deux groupes – dont l’un, la NUPES, ne semble pas si uni que cela – souhaitent rompre avec la politique française telle qu’elle est menée aujourd’hui par le Gouvernement. A ceux-là, il convient d’ajouter les abstentionnistes – 54 % des électeurs n’ont pas voté dimanche dernier –, qui manifestent pour certains leur indifférence, mais aussi pour beaucoup leur rejet du système. Au centre, l’axe central, incarné par Emmanuel Macron, est donc encerclé par une France en colère, mécontente, éruptive. L’épisode des Gilets jaunes avait mis l’accent sur cette mauvaise humeur nationale. On peut également considérer que le vent de « dégagisme » qui avait soufflé en 2017 n’est pas retombé et qu’il continue à faire son œuvre, y compris aujourd’hui contre Emmanuel Macron.
Dans ces conditions, comment le chef de l’Etat, qui vient d’être réélu, pourra-t-il gouverner ? Cette question, Emmanuel Macron l’a posée aux principales forces politique du pays lors d’une courte intervention télévisée. Emmanuel Macron a appelé à « collectivement apprendre à gouverner et légiférer différemment », laissant le soin aux chefs de partis d’indiquer “en toute transparence jusqu’où ils sont prêts à aller”.
Le chef de l’Etat a néanmoins réaffirmé son intention de mettre en œuvre le projet pour lequel les Français l’ont réélu. A ce compte là, comment les oppositions pourraient consentir à des compromis sans faire de compromissions ?
Ce fragile équilibre devra être trouvé dans les prochains jours pour sortir de l’immobilisme actuel et prendre les mesures les plus urgentes notamment celles en faveur du pouvoir d’achat.
L’équipe de l’ASFE
Nous avons le résultat des promesses non tenues et ce n’est pas fini. Modeste retraité, j’ai retenu en 2017, la campagne du futur président promettant et jurant sur toutes les ondes qu’il ne toucherait pas aux retraites. Mes retraites ne cessent de diminuer sans pouvoir obtenir une explication autre qu’un charabia indescriptible qui me ramène au point de départ. Par contre pour mes impôts, c’est plus clair. Outre le prélèvement à la source, très obscure pour mes compétences en informatique, les 4 derniers mois de chaque année servent au rattrapage et sur l’impôt 2020 j’ai payé 475 euros par mois pendant les 4 derniers mois de l’année. En 2021 j’ai payé 541 euros par mois. Faites les comptes. Coluche disait, moins tu gagnes et plus tu payes, et il avait raison cet humoriste au verbe haut. Voilà à quoi ressemble nos dirigeants, de Macron à Le Maire, sans oublier la toute fraîche présidente de renaissance à l’assemblée, Aurore BERGÉ, et oui, c’est elle qui disait que la ponction supplémentaire sur les retraites c’était quelques chocolat en moins pour les petits enfants. Et tous ces gens s’affichent à la télé avec un aplomb déconcertant. N’est-ce pas cela que l’on appelle prendre les français pour des imbéciles? Vous pouvez mentionner mon nom, je détiens les preuves de mes allégations.
Je suis d’accord avec vous. Merci de dire ces vérités.
Bonsoir, excellente analyse, best respect ASFE
YOUPI !
La plupart des politiciens, de quelque bord qu’ils soient, ne pensent qu’a leurs propres intérets, se moquent des besoins des électeurs et insultent souvent notre intelligence. L’indifférence des électeurs est donc comprehensible mais voter est une responsabilité et un devoir si l’on veut avoir droit à la parole et si l’on exige que ses droits soient respectés.
En ne votant pas nous accordons la victoire a ceux que nous ne souhaitons pas voire élus.
Ne pas voter c’est se resigner a accepter que nous ne pouvons rien faire pour qu’un changement s’opère, alors que cela est possible. Il faut localement rendre les élus « redevable » à chaque fois que les promesses qu’ils ont faites au nom de leurs parti politique pour se faire élire ne sont pas tenues.
Comment ne pas se sentir marginalisés par le gouvernement et même par les journalistes qui ne relaient en aucun cas les injustices faites aux français de l’étranger à qui on confisque la retraite durant de longs mois, en ce qui me concerne 22 mois pour une toute petite retraite sous des prétexte non justifiés, les amenant à un stress tel qu’ils en perdent la santé qu’ils ne peuvent pas soigner parce qu’ils ne peuvent payer. On oublie aisément que ces français de l’étranger ont contribué au rayonnement de la France tant dans le domaine culturel que dans celui du commerve extérieur grāce à l’apport de leur savoir faire acquis durant de longues années fiers de représenter la France qui les ignorent mais ne les oublient pas pour réclamer des cotisations et des impôts. Nos représentants à la chambre des députés et au sénat sont impuissants devant cet aveuglement des tous puissants métropoliciens. Pas un mot sur nous lors des débats télévisés. C’est frustant.