Le premier tour des élections législatives a eu lieu. Les résultats anticipés des circonscriptions des Français de l’étranger avaient donné un avant-goût du « match » qui se joue désormais entre la majorité présidentielle et la NUPES, la Nouvelle union populaire écologique et sociale. Celui-ci a même pris un tour théâtral sur l’ensemble du territoire avec un suspens certain, en attendant le verdict du deuxième tour dont on espère qu’il attirera plus d’électeurs aux urnes, l’abstention ayant atteint plus de 52 % dimanche dernier.
Emmanuel Macron pourra- t-il compter sur une majorité absolue pour le quinquennat qui s’ouvre ? Rien n’est certain, mais si ce devait être le cas, les députés de son parti Renaissance (ex LREM) seraient sans doute obligés de composer avec leurs alliés du MoDem et d’Horizons, la formation d’Edouard Philippe. En 2017, la majorité absolue des 289 sièges avait été dépassée par les seuls élus macronistes. A défaut de majorité absolue, le chef de l’Etat serait contraint de gouverner avec une majorité relative. Hypothèse qui ne serait pas sans rappeler le gouvernement de Michel Rocard, en 1988, après la réélection de François Mitterrand. Pour faire adopter ses textes, le Premier ministre doit alors chercher des voix supplémentaires dans l’hémicycle : imagine-t-on Elisabeth Borne – si elle est confirmée à Matignon – se tourner vers les députés LR afin de gagner le vote d’un projet de loi ? La situation serait pour le moins inconfortable pour le Gouvernement.
Le grand vainqueur du premier tour des législatives est incontestablement Jean-Luc Mélenchon qui, par un coup médiatique audacieux, a réussi à rassembler la gauche. Ainsi celle-ci pourrait-elle remporter plus de 160 sièges dimanche soir prochain alors qu’elle en comptait moins de cent dans l’Assemblée sortante. On connaît nombre de figures de cette gauche, et l’ambiance risque donc d’être « agitée » au Palais Bourbon avec en perspective des débats très hauts en couleurs. En principe, la présidence de la commission des finances devrait revenir à la formation de Mélenchon qui domine la NUPES de la tête et des épaules.
A la droite de la droite, le Rassemblement national enregistre son meilleur score à des élections législatives, scrutin qui ne lui est généralement guère favorable. En dépit de la campagne timide de Marine Le Pen, le RN pourrait avoir plusieurs dizaines de députés, à tout le moins composer un groupe dans la nouvelle Assemblée avec quinze élus. On remarquera qu’en cas de duel RN contre NUPES au second tour, la majorité présidentielle a appelé à faire barrage au RN. Cette consigne sera-telle remise en cause dans la semaine ? Quant au parti LR, il risque fort de perdre beaucoup de circonscriptions même si son score national – autour de 12 % – rachète quelque peu celui de la présidentielle.
A l’agenda du président de la République, la politique étrangère occupe une place de choix cette semaine avec un déplacement en Roumanie et Moldavie sur fond de guerre en Ukraine. Trouvera-t-il l’espace pour dire un mot aux Français dans cette campagne d’entre-deux tours qui devrait être décisive ?
L’équipe de l’ASFE
Voila une description des faits qui n’a rien à voir avec les directives de vote données par l’ADFE qui ordonne à ses adhérents de voter NUPES
Je n’ai pas du tout le même retour d’expérience ans ma circonscription des Français de l’étranger (7eme), l’ASFE a appelé à voter pour LREM.
La France de par ses prises de positions mérite la punition de
voir Melenchon élu…
Ce serait un grand pas en avant vers le desastre….
Mais le français par son traditionaliste votera Macron..Le français aime être peinard.