✨ L'ASFE fait peau neuve ! Découvrez notre nouvelle identité →

✨ L'ASFE fait peau neuve ! Découvrir →

Une rentrée sous haute tension

Facebook
X
LinkedIn
WhatsApp
Email
Print

La vie politique française connaît une séquence particulièrement dense. En quelques jours, plusieurs événements majeurs se sont enchaînés : la nomination de Sébastien Lecornu comme Premier ministre, l’abaissement de la note de crédit de la France par l’agence Fitch et une mobilisation sociale à ne pas négliger. Autant de signaux qui dessinent les contours d’une rentrée à haut risque, où les décisions budgétaires et politiques vont peser sur la stabilité du pays.

Un nouveau cap gouvernemental à définir

La passation à Matignon marque un tournant. Après l’échec de François Bayrou à rassembler une majorité autour de son projet budgétaire, Sébastien Lecornu hérite d’un paysage parlementaire fragmenté et d’une opinion publique traversée par la défiance. Sa première mission consiste à former un gouvernement capable de rallier au-delà des clivages, dans un contexte où la majorité relative impose une recherche permanente de compromis. Les concertations en cours autour de la composition de l’équipe gouvernementale seront décisives pour donner un cap et une crédibilité à ce nouvel exécutif.

L’équation budgétaire et sociale

La décision de Fitch d’abaisser la note de la dette française de AA- à A+ est un avertissement qui traduit les doutes des marchés et des investisseurs sur la trajectoire budgétaire, avec une dette publique désormais supérieure à 113 % du PIB. Si cette dégradation n’a pas d’effet immédiat, elle peut accroître à terme le coût du financement de l’État. Face à cela, le gouvernement doit trouver un équilibre délicat entre l’affirmation d’une discipline budgétaire, pour rassurer ses partenaires européens et financiers, et la nécessité de répondre aux attentes sociales dans un pays marqué par la stagnation du pouvoir d’achat, la crise du logement et la pression sur les services publics.

La résurgence du débat sur une possible taxe Zucman sur les très hauts patrimoines illustre cette tension entre équité fiscale et attractivité économique. Le renoncement à la suppression de deux jours fériés montre, lui, que certaines mesures symboliques d’austérité restent difficilement acceptables socialement.

Un climat social et politique fragile

La mobilisation du 10 septembre, sous le mot d’ordre Bloquons tout, a rappelé que la rue reste un acteur central de la vie politique française. Même si l’ampleur du mouvement reste à confirmer dans la durée, il s’inscrit dans une continuité de contestations sociales face à la perception d’une politique trop centrée sur la rigueur. Dans ce contexte, l’Assemblée nationale ressemble à un champ de mines, où chaque texte budgétaire peut devenir le déclencheur d’une crise parlementaire.

Une rentrée décisive

Au-delà des annonces et des arbitrages, c’est bien l’examen du budget 2026 qui sera le moment de vérité. La capacité du gouvernement Lecornu à bâtir un compromis à la fois crédible aux yeux des marchés et acceptable socialement déterminera son assise politique.

Car, derrière la note de Fitch et les débats parlementaires, se cache un enjeu plus large : celui de la confiance. Confiance des citoyens dans leurs institutions et confiance des partenaires internationaux dans la trajectoire française. Une confiance sans laquelle ni la rigueur budgétaire ni la stabilité politique ne pourront tenir dans la durée.

L’équipe de l’ASFE

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

La Newsletter de l'ASFE

Retrouvez tous les mois les informations principales et des conseils pratiques pour les Français de l’Étranger.