COP 29 en Azerbaïdjan : une conférence qui suscite de grandes polémiques

Ce lundi a débuté à Bakou, en Azerbaïdjan, la 29ème Conférence des Parties, la COP 29. Cette réunion annuelle a pour objectif d’examiner l’application des conventions internationales sur le climat et la biodiversité, notamment les accords historiques de Paris de 2015.

L’organisation de cette conférence en Azerbaïdjan suscite de grandes polémiques. En effet, son chef d’État – Ilham Aliyev – est perçu par nombre de pays comme un dictateur, notamment responsable d’actions inhumaines contre les Arméniens. L’invasion du Haut-Karabakh, en septembre 2023, a en effet conduit au déplacement forcé de plus de 100 000 Arméniens. De plus, l’économie de ce pays repose largement sur les exportations d’énergies fossiles, ce qui n’est pas exactement un exemple à suivre en matière de préservation de la biodiversité…

Pour la première fois depuis 2017, Emmanuel Macron avait décidé de ne pas s’y rendre lui-même, mais d’y être représenté par la Ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher. A la suite des attaques du chef d’État azéri contre le Président de la République il y a quelques jours, qualifiant son action dans les territoires français d’outre-mer de « crimes », le Gouvernement a finalement changé d’avis et aucun ministre français ne se rendra à Bakou.

Ces tensions politiques n’enlèvent rien à l’urgence de s’occuper des sujets climatiques. L’année 2024 devrait finir par être enregistrée comme étant la plus chaude en température jamais enregistrée. Les catastrophes naturelles se multiplient, dans le monde entier. Les émissions de gaz à effet de serre ont augmenté l’an dernier (+1,3%). En suivant cette tendance, notre planète pourrait enregistrer un réchauffement de +3,1° à la fin du XXIème siècle.

Inversement, des progrès sont à souligner, notamment au niveau des investissements : 2000 milliards de dollars ont ainsi été consacrés aux technologies bas-carbone cette année. Et bonne nouvelle à Bakou : les pays participants ont accepté de lancer un marché mondial du carbone, un point qui n’avait pas pu être négocié lors de la COP 28 à Dubaï. Les financements manquent cruellement, néanmoins, pour aider les pays en voie de développement à affronter la crise climatique. C’est un des enjeux de cette COP 29.

Reste à savoir quel poids aura cette COP – moins prisée que les années précédentes – sur l’avenir de la diplomatie climatique. Car la France n’est pas la seule à ne pas avoir été représentée au plus haut niveau. Ni la Chine, ni le Brésil, ni même l’Union européenne n’ont souhaité être représentés par leur dirigeant. De plus la victoire de Donald Trump, ouvertement hermétique à ces questions climatiques, suscite également de nombreuses inquiétudes. A voir si elles seront, ou non, vérifiées…

L’équipe de l’ASFE

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