« Aujourd’hui, 1001fontaines a plus d’un million de bénéficiaires dont 300,000 enfants à l’école ».

L’équipe de l’ASFE a eu le plaisir d’échanger avec Chrystèle Jacqmarcq, Lauréate du Trophée Caritatif/Humanitaire des Français à l’étranger. Chrystèle, aux côtés d’Aude Zibell, a été l’une des principales fondatrices de la branche britannique de 1001fontaines, une ONG internationale œuvrant pour l’accès pérenne à l’eau potable.

Grâce à des Water Kiosks gérés par des entrepreneurs locaux, 1001fontaines purifie et vend à un prix abordable une eau de boisson saine aux populations les plus vulnérables. Elle offre ainsi une solution pérenne d’accès à l’eau potable à plus d’1million de personnes dont 300 000 enfants à l’école.

Pouvez-vous nous parler un peu de votre parcours et de ce qui vous a inspiré à créer la branche britannique de 1001 Fontaines ?

J’ai un parcours international car j’ai quitté la France il y a 20 ans. J’ai d’abord travaillé en banque d’affaires aux Etats-Unis, donc bien loin du monde associatif. J’ai ensuite déménagé en Suisse où j’ai eu la chance de rencontrer la fondatrice du bureau helvétique de 1001fontaines. Ensemble, nous avons développé la levée de fonds pour nos projets grâce à des partenariats avec des fondations, mais aussi au travers d’un programme de sensibilisation sur les problèmes d’accès à l’eau potable dans les écoles en Suisse, pour inciter les enfants à devenir acteurs de changements. En 2019, c’est le cœur lourd que j’ai quitté 1001fontaines en Suisse pour l’Angleterre. En arrivant à Londres, j’ai rapidement envisagé la possibilité d’ouvrir un bureau anglais. Le soutien et l’accompagnement des équipes en France et en Suisse nous ont permis d’ouvrir la “Charity » anglaise 1001fontaines UK en 2021.

Notre bureau au Royaume-Uni, est principalement un bureau de levées de fonds. Nous développons des partenariats avec des fondations, des entreprises et des individus pour financer nos projets d’accès à l’eau potable dans nos pays d’intervention, en ligne avec la stratégie globale de 1001fontaines.

Je suis heureuse d’avoir eu ces opportunités de carrière qui m’ont permis de m’engager dans des projets impactants.

Quels ont été les principaux défis auxquels vous avez été confrontées lors de la mise en place de la branche britannique de votre association, surtout en tenant compte du contexte de la pandémie de Covid-19 ?

Le principal défi, en cette période de COVID 19, a été de faire connaître 1001fontaines au UK. Arrivée en 2019 à Londres, française et sans réseau à Londres, il a fallu trouver les contacts pour nous aider à créer la structure (avocats, comptable), à constituer un conseil d’administrateurs, à développer les premiers partenariats.

Quels sont les succès où les réalisations dont vous êtes le plus fière depuis le début de votre entrée dans l’ONG, et comment ceux-ci ont contribué à renforcer votre engagement ?

Notre grand défi a été de faire connaître 1001fontaines au UK, et nous sommes fières d’avoir conquis une petite part sur le marché de la philanthropie au UK ! Cela a été possible grâce à notre travail de réseautage et de sensibilisation. Notre visibilité a été grandement renforcée par notre victoire au Trophée des Français de l’étranger en novembre 2023. D’autres événements tels que notre participation au Thames Patch Challenge en 2022 et 2023 ont aussi participé à notre notoriété: plus de 70 participants ont marché pour soutenir notre cause le long de la Tamise. Ces succès nous ont rendus plus forts dans notre capacité à convaincre de nouveaux partenaires de s’engager avec nous. 

Pouvez-vous nous parler de vos efforts de sensibilisation et de collecte de fonds au Royaume-Uni ? Est-ce que vous avez rencontré des difficultés à trouver des donateurs ou des partenaires ?

Bien sûr qu’il y a des difficultés à développer de nouveaux partenariats et engager de nouveaux donateurs. Le marché de la philanthropie en Angleterre est très concurrentiel mais offre aussi de nombreuses opportunités. Notre principale difficulté est toujours de trouver dans nos réseaux des ambassadeurs qui peuvent nous ouvrir des portes auprès de fondations et philanthropes au Royaume-Uni. Notre collecte de fonds aujourd’hui est en majorité réalisée grâce aux introductions faites par notre réseau.

1001fontaines œuvre aujourd’hui dans quatre pays, au Cambodge, au Vietnam, au Myanmar et à Madagascar. Comment assurez-vous que les projets sont adaptés aux besoins spécifiques de chaque communauté ?  Et envisagez-vous d’ajouter d’autres pays à cette liste ?

Effectivement, nous sommes présents dans des pays qui ont un vrai problème d’accès à l’eau potable. Notre mission est d’améliorer la santé de populations vulnérables dans ces pays où l’accès à l’eau potable n’est pas garantie. Nous développons des solutions pérennes d’accès à une eau de boisson potable, grâce à la construction de Water Kiosks que nous confions en gestion à des entrepreneurs locaux qui vivent de leur activité en vendant l’eau à un prix très abordable. Ils reversent une redevance à l’ONG locale qui en échange les accompagne dans leur activité. Le modèle de 1001fontaines est unique car il allie philanthropie et social business: la philanthropie lance l’activité, et les revenus de l’activité rendent le modèle pérenne.

Aujourd’hui, 1001fontaines a plus d’un million de bénéficiaires dont 300,000 enfants à l’école, nous avons créé plus de 1 000 emplois pérennes. 

Nous avons le projet d’ouvrir deux nouveaux pays en 2024. Avant de nous engager dans un nouveau pays, nous effectuons une étude de marché en collaboration avec des consultants locaux. Cette étude analyse divers paramètres tels que le pourcentage de population ayant accès à l’eau potable, le niveau de pauvreté et les initiatives déjà en place. Ces éléments nous permettent de nous assurer que notre intervention répond à un réel besoin et qu’elle peut bénéficier aux communautés vulnérables qui n’ont pas accès à une eau potable. 

Enfin, quels conseils donneriez-vous à ceux qui souhaitent s’impliquer dans des projets humanitaires, en se basant sur votre propre expérience dans le secteur associatif ?

Pour ma part, je le fais avec le cœur et je pense qu’il faut adhérer pleinement à la cause et y croire profondément. Malgré les défis quotidiens qu’on peut rencontrer, il est essentiel d’aborder ces projets avec la volonté de changer le monde et d’avoir un impact positif sur les populations vulnérables.

Personnellement, ce qui me motive chaque jour, c’est de réaliser que chacun d’entre nous a la capacité de participer à un monde meilleur à notre échelle grâce à nos actions.

Auriez-vous d’autres choses à rajouter ou un mot de la fin?

Nous recherchons des partenaires et des ambassadeurs qui souhaitent s’engager auprès de nous, n’hésitez pas à nous contacter pour en savoir plus !

Chrystèle Jacqmarcq, fondatrice de l’ONG 1001 Fontaines UK

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